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Malgré le danger, l’armée récupère les corps de six victimes en Nouvelle-Zélande

Nouvelle-Zélande
Deux hélicoptères avaient décollé de Whakatane aux premières lueurs de l’aube pour White Island. Photo: John Borren/Getty Images

L’armée de la Nouvelle-Zélande a récupéré vendredi les corps de six personnes tuées en début de semaine par un volcan sur l’île de White Island, lors d’une opération menée sous la menace toujours présente d’une nouvelle éruption.

Les corps des six victimes ont été évacués par les airs par une équipe de huit militaires d’élite de l’armée néo-zélandaise, a indiqué la police.

Deux hélicoptères avaient décollé de Whakatane aux premières lueurs de l’aube pour White Island, où l’éruption de lundi dernier aurait tué au moins 16 personnes en visite touristique, selon un bilan provisoire.

Après plus de cinq heures d’attente, la police a annoncé que la majorité des corps avaient été rapatriés et transportés sur la frégate militaire HMNZS Wellington ancrée au large.

«Six corps ont été récupérés avec succès depuis White Island et sont maintenant à bord du HMNZS Wellington», a déclaré le commissaire de police adjoint, John Tims, sans indiquer toutefois si les corps des deux autres victimes toujours sur l’île seraient à leur tour récupérés.

Des vols de drones ont aidé à localiser les corps de six personnes avant le début de l’opération. Leur récupération était la priorité des militaires, porteurs de lourds équipements de protection qui ralentissaient et limitaient leurs mouvements.

La veille de l’opération, les forces de l’ordre ont indiqué qu’elles chercheraient également les restes des deux autres personnes disparues, mais qu’elles auraient toutefois peu de temps dans un environnement aussi dangereux.

Alors que l’opération commençait, la police a emmené les familles en deuil près de l’île sur un bateau et une bénédiction maorie a été organisée.

Sous leur pression, les proches des victimes avaient obtenu ces derniers jours des autorités cette mission de récupération, même si les risques d’une nouvelle éruption importante dans les prochaines 24 heures étaient évaluées à entre 50% et 60%.

Des volcanologues ont suivi en direct les relevés d’activité sismique du volcan toujours fumant, pendant que l’équipe récupérait les corps. Au moindre signe d’un risque d’éruption, l’opération pouvait être arrêtée.

«Bien sûr que je suis inquiet, je ne serai pas humain si je ne m’inquiétais pas», a déclaré Mike Clement, un responsable de la police, lorsqu’il a dévoilé ce plan jeudi soir. Mais «nous avons un travail à faire».

«Des gens se mettent en première ligne pour faire ce qu’il faut… Nos pensées, nos prières et notre amour seront avec eux», a-t-il ajouté.

Parmi les personnes disparues figure un guide néo-zélandais, Hayden Marshall-Inman. Son corps pourrait figurer parmi ceux récupérés vendredi.

Son frère Mark Inman avait exprimé jeudi la frustration des familles. Pointant du doigt la «bureaucratie» et les dirigeants, responsables selon lui du retard dans la récupération des corps, il a proposé d’aller lui-même sur l’île.

Après s’être montrée prudente pendant des jours, soulignant les risques encourus par les secouristes, la police a considéré qu’une course contre la montre débutait afin de récupérer au plus vite les corps. Plus le temps passe, plus les chances de trouver des éléments permettant d’identifier les victimes s’amenuisent.

Des gaz toxiques s’échappent toujours du cratère et l’île est couverte d’une épaisse couche de cendres volcaniques.

La plupart des 29 survivants sont toujours hospitalisés, 22 en Nouvelle-Zélande, 7 en Australie, selon les derniers bilans. Ils souffrent de graves brûlures.

«Tous ces patients, dont l’état est encore considéré comme critique, (…) nécessitent beaucoup de soins intensifs», a déclaré Ashley Bloomfield, directrice générale du ministère de la Santé.

Au total, 47 touristes et guides, venus d’Australie, des États-Unis, du Royaume-Uni, de Chine, d’Allemagne, de Malaisie et de Nouvelle-Zélande, se trouvaient sur l’île au moment de l’éruption.

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