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Hausse des agressions sexuelles dans les académies militaires américaines

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Graduation à l'académie militaire West Point en 2019 Photo: David Dee Delgado/Getty Images
Rédaction - Agence France-Presse

Les agressions sexuelles dans les académies militaires américaines ont encore augmenté l’an dernier, en dépit des efforts officiels pour combattre le problème, selon un rapport publié jeudi par le Pentagone.

Au cours de l’année scolaire 2018-2019, 149 agressions sexuelles ont été officiellement signalées aux autorités des trois académies militaires qui forment les futurs officiers de l’armée américaine, contre 117 au cours de l’année scolaire précédente, soit une hausse de plus de 25%.

Selon le Pentagone, il est difficile de déterminer si cette augmentation est due à une parole plus libérée d’une année sur l’autre ou à des agressions sexuelles plus fréquentes.

Tous les deux ans, les 12 900 élèves de ces trois académies —West Point pour l’armée de terre, Annapolis pour l’US Navy et Colorado Springs pour l’US Air Force– peuvent également remplir un questionnaire anonyme concernant des cas de harcèlement sexuel ou d’agressions sexuelles non signalées officiellement.

Le rapport de cette année ne porte pas sur les résultats de ces questionnaires anonymes, mais sur les seuls cas déclarés aux autorités des académies.

C’est à West Point, dans l’État de New York, que le nombre de signalements a été le plus élevé, avec 57 cas. 33 cas ont été signalés à l’École navale d’Annapolis (Maryland) et 40 à l’École de l’Air de Colorado Springs. Les signalements restants concernent des militaires déjà sous les drapeaux rapportant des agressions présumées commises au sein de ces académies.

Pour le président de l’organisation Protect Our Defenders, Don Christensen, «ce rapport reflète ce que nous savions déjà: le Pentagone ne parvient pas à combattre la crise des agressions sexuelles qui frappe ses rangs, et le résultat, c’est que le problème s’aggrave».

«Chaque année, la hiérarchie militaire loue ses efforts de prévention bien qu’il y ait zéro preuve que les mesures de prévention fonctionnent», ajoute cet ancien procureur en chef de l’US Air Force, qui dénonce la gestion des cas d’agression sexuelles par la hiérarchie militaire seule.

«Si le Pentagone voulait vraiment que les agresseurs rendent des comptes, il adopterait des réformes fondamentales de la justice militaire pour confier les cas d’agressions sexuelles à des professionnels», a-t-il ajouté.

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