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Prise d’otages à Vincennes: qui est Amedy Coulibaly?

La police a lancé un avis de recherche concernant l’auteur présumé de la fusillade de Montrouge. Amedy Coulibaly, 32 ans, serait aussi l’auteur de la prise d’otages en cours vendredi dans le quartier parisien de la porte de Vincennes.

La police a lancé vendredi un avis de recherche concernant Amedy Coulibaly, 32 ans, auteur présumé du meurtre d’une policière à Montrouge (Hauts-de-Seine), la veille. Hayat Boumeddiene, 26 ans, une jeune femme présentée comme sa compagne, est également recherchée. Ces personnes sont «susceptibles d’être armées et dangereuses», selon la police. Par ailleurs, selon nos informations, Amedy Coulibaly est soupçonné d’être l’auteur de la prise d’otages en cours vendredi dans le 12e arrondissement de Paris, dans une épicerie casher de la porte de Vincennes.

Né à Juvisy-sur-Orge (Essonne), Amedy Coulibaly a déjà été condamné dans un dossier terroriste. Selon L’Obs, il a été condamné pour vol aggravé à plusieurs reprises à partir de 2001, alors qu’il était encore mineur. Il a notamment écopé en 2004 de six ans de prison pour vol à main armée. Plus récemment, il a été condamné en 2013 à cinq ans de prison dans le dossier du projet d’évasion en 2010 de l’islamiste radical Smaïn Aït Ali Belkacem. Ce dernier, un ancien membre du Groupe islamique armé algérien (GIA), avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’attentat à la station RER Musée d’Orsay en octobre 1995 à Paris. Par le jeu de la détention préventive et des remises de peine, Amedy Coulibaly était sorti de prison depuis plus d’un an.

La police a en outre établi un lien entre Amedy Coulibaly et les frères Kouachi, recherchés depuis le massacre de Charlie Hebdo. Amedy Coulibaly avait rencontré en détention au milieu des années 2000 Chérif Kouachi, le plus jeune des deux frères. Ce dernier qui avait été interpellé juste avant de partir faire le jihad en Irak, selon une source proche du dossier. Selon les aveux faits par Amedy Coulibaly au cours de l’enquête, les deux hommes s’étaient ensuite rendus «une ou deux fois» en 2010 à Murat, dans le Cantal, où un autre islamiste connu, Djamel Beghal, était en résidence surveillée. Djamel Beghal a lui aussi été condamné pour le projet d’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem. Le nom de Chérif Kouachi avait aussi été cité dans l’enquête sur ce dossier. Mais il avait bénéficié d’un non-lieu et n’avait donc pas été jugé.

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