DSK, le pouvoir et le sexe
Henry Kissinger aimait répéter: «Le pouvoir est l’aphrodisiaque suprême.» De César à Napoléon en passant par Mao, Kennedy, Clinton, Berlusconi et… Dominique Strauss-Kahn, la phrase culte de l’ancien secrétaire d’État américain est entrée dans les annales de l’histoire.
Ceux, et parfois celles – comme Catherine II de Russie, connue pour ses multiples conquêtes –, au faîte de la gloire n’ont bien sûr pas tous une libido gonflée à l’hélium. De Gaulle, par exemple, n’avait – dit-on – d’yeux que pour Yvonne, son épouse.
Toujours est-il que dans le cas de DSK, la France l’a échappé belle!
Si l’ancien grand patron du FMI (Fonds monétaire international) a collectionné les aventures, à l’instar de Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand et Jacques Chirac (trois présidents de la république parmi bien d’autres…), ses frasques sexuelles ont rarement été discrètes. À preuve, l’«affaire du Carlton», le grand hôtel de Lille, théâtre de quelques «parties fines».
Il risque 10 ans de prison pour proxénétisme. La prostitution en France n’est pas illégale, mais le maquereautage est punissable par la loi.
La coqueluche du Parti socialiste français pour la présidentielle de 2012 admet avoir eu quelques «soirées libertines», reconnaît avoir une «sexualité rude, plus rude que la moyenne», mais s’étonne d’être poursuivi…
Rien ne lui a jamais permis de reconnaître en ses partenaires, des prostituées et surtout pas qu’elles avaient été rémunérées pour se donner à lui. Narcissique et mégalomane, DSK?
La semaine dernière, le juge à son procès lui a fait remarquer ceci: «Vous étiez l’un des hommes les plus puissants du monde.» La réponse a fusé. «Disons que j’ai sauvé la planète d’une crise qui aurait pu être plus grave que celle de 1929.»
On le voit, le pouvoir s’accompagne souvent d’un orgueil démesuré, et parfois d’une sexualité extrême, qui de temps à autre, défraie la chronique judiciaire et fait les choux gras des médias.
Comme ce fut le cas en 2011 quand Strauss-Kahn dut verser plus d’un million de dollars à Nafissatou Diallo, la femme de chambre guinéenne du Sofitel de New York qui l’accusait d’agression sexuelle.
Dominique Strauss-Kahn attend, en fin de semaine prochaine, le verdict de son procès. Il sera sans doute blanchi, faute de preuves. Mais, longtemps courtisé, écouté, adulé, son image est à jamais écornée. Même en France.
Grimper sur les plus hautes marches du pouvoir, peu importe lequel, est certes euphorisant, surtout quand la sexualité fait bon ménage avec la politique. Cela doit avoir le même effet qu’une certaine petite pilule bleue vendue dans les pharmacies.