Soutenez

Mercedes Classe B 2013: plus qu’un seul moteur, mais le bon

Photo: Nadine Filion

Une deuxième génération de Mercedes Classe B nous arrive après un hiatus de plus d’un an.

Quoi, vous n’aviez pas remarqué que la «monospace» de Mercedes, comme l’appellent les Français, n’était plus des nôtres depuis l’automne 2011? Pas étonnant : dans une famille où tous les modèles sont soit à propulsion, soit à traction intégrale, la Classe B, avec ses deux roues motrices à l’avant, manœuvrait – et manœuvre encore – dans une classe à part.

[wpvideo QgDKaxF6 w=600]

Surtout qu’avec son design très fonctionnel, à la limite de la minivan, la petite Mercedes montrait peu de liens de parenté avec les «vraies Mercedes». C’est peut-être pour cette raison qu’elle n’était pas distribuée aux États-Unis. La nouvelle génération vient changer la donne. D’abord, la Classe B 2013 acquiert visuellement de l’assurance avec une signature-étoile plus imposante sur la calandre. Son hayon est par ailleurs moins bulbeux et des lignes de caractère à fleur de flanc lui donnent une allure plus jeune et plus chic. Mais… les États-Unis n’en veulent toujours pas, de la Classe B. Tant pis pour eux, il y en aura plus pour nous.

Plus qu’une seule version
Sous le capot, un seul moteur est dorénavant proposé, mais c’est le bon : un tout nouveau quatre cylindres (2,0 litres) à injection directe et turbo. C’est dire que la Classe B ne se résume plus qu’à une seule version : la B250. Ce modèle développe 208 chevaux par le biais d’une nouvelle boîte automatique sept rapports, dont le double embrayage assure des changements instantanés. (Eh non, la Classe B n’offre plus la boîte manuelle.)

Si la puissance est bonne, elle n’est toutefois pas progressive. D’un côté, l’accélérateur est peu communicatif, surtout en mode «eco» et, de l’autre, le turbo met un certain temps à s’ébranler. Conséquence : après un moment d’inertie au coin d’une rue, c’est finalement dans un crissement de pneus que la voiture s’envole. Il faut apprendre à doser la décharge…

Le mérite du start/stop

La nouvelle B250 a le grand mérite de s’amener, de série, avec le start/stop. Ce système éteint le moteur aux arrêts pour réduire la consommation de carburant au cours des balades urbaines. À Miami, où nous avons d’abord conduit la voiture, le moteur était en effet tout silencieux aux arrêts. De quoi enchanter le portefeuille du conducteur, à qui on promet une consommation inférieure de 21 % à celle de l’ancien moteur turbo.

Mais… dans le froid sibérien qui a sévi ces derniers jours au Québec, notre Classe B a nettement préféré rester au garde-à-vous, son moteur étant très sollicité par le chauffage et les optionnels sièges chauffants. Notre combiné ville-autoroute a affiché du 9,2 L/100 km, alors que le combiné officiel est de 6,8 L/100 km.

On jette la «sandwich»
Le passage générationnel de la Classe B met en scène une nouvelle plateforme, qui accueillera également l’éventuelle petite (et très sexy) Mercedes CLA, récemment dévoilée à Détroit. Exit, donc, l’architecture «sandwich» et sa bondissante poutre de torsion, bonjour la suspension à multibras, beaucoup plus conventionnelle. Du coup, on a davantage l’impression de rouler… en Mercedes.

Même que la balade est bien germanique, s’avérant plus ferme que confo. La direction présente une bonne connexion, et la tenue de route est étonnement solide. On pourrait critiquer l’absence de traction intégrale, mais nos virées sur les chemins sinueux des Laurentiens nous ont prouvé que la voiture fait très bien sans le «quatre pattes».

Et si elle est solide en campagne, elle est aussi pratique en ville. La Classe B s’y faufile aisément grâce à ses dimensions, qui ont à peine crû de 9 cm (en longueur). On lui reproche néanmoins d’être un peu difficile à stationner, la vision étant handicapée par la glace petite et haute à l’arrière. Voilà pourquoi nous vous disons : payez-vous la caméra de recul (480 $).

Deux bémols
Dans l’habitacle, le dégagement demeure généreux et le cargo continue d’accommoder les grands formats, merci à une décidément très large embouchure de hayon. Côté visuel, l’intérieur monte définitivement en grade, entre autres grâce aux trappes d’aération rondes reprises à la nouvelle Mercedes SLS.

Surtout, on fait enfin monter à bord des équipements dignes d’une marque de luxe. Le revêtement similicuir Artico est de série (bye-bye, les sièges en tissu) et pour quelques centaines de dollars de plus, on peut s’offrir l’alerte de changement de voie, qui fait discrètement vibrer le volant.

Deux bémols, cependant. D’une part, la console est fort chargée et les commandes doivent être apprivoisées, notamment ce levier de vitesses non traditionnel qui, au cours de manœuvres qu’on voudrait rapides, nous oblige à chercher désespérément le mode recul. Même après une semaine d’utilisation. D’autre part, l’insonorisation laisse beaucoup passer les bruits du vent et de la route – mais c’est là l’unique détail qui nous rappelle qu’on roule dans la seule Mercedes, sur notre continent, vendue sous les 30 000 $.

Plus pour moins
Justement, parlons prix : à 29 900 $ de base, la Classe B 2013 est offerte sensiblement au même prix que la génération précédente… mais avec un moteur plus puissant de 74 chevaux (!), une boîte automatique (uniquement) et davantage d’équipements. C’est à se demander si c’est la nouvelle génération qui est un bargain ou si c’est l’ancienne qui avait un peu trop ambitionné sur le crayon…

Quand même, vous voudrez vous payer deux ou trois petites gâteries, notamment les sièges chauffants et… l’ajustement électrique des fauteuils. En effet, la Classe B est la seule de la famille à être proposée, de base, avec des ajustements manuels. L’option coûte 1 200 $ et permet d’obtenir, au passage, le support lombaire. Bien quoi : on est dans une Mercedes ou on ne l’est pas…

Fiche technique

  • «Monospace» compacte, cinq places
  • Moteur : quatre cylindres 2,0 litres turbo
  • Performances : 208 chevaux, 258 lb-pi
  • Boîte : automatique sept rapports
  • Consommation (ville/autoroute-combiné) : 7,9 L / 5,5 L – 6,8 L/100 km
  • Direction : électro-mécanique
  • Suspension : indépendante (multibras à l’arrière)
  • Roues : 17 ou 18 po
  • Cargo : 488 à 1 547 litres
  • Fabrication : Rastatt, Allemagne
  • Prix : à partir de 29 900$

Le moteur:

Mercedes

Articles récents du même sujet

/** N3 */

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.