La situation de Wilson n'est pas une distraction
PITTSBURGH — L’agressivité de Tom Wilson lui a permis de passer de joueur de soutien sur le quatrième trio à élément clé évoluant aux côtés d’Alex Ovechkin et Nicklas Backstrom.
Son énergie est contagieuse et son entraîneur aime sa ténacité.
«Il y a très peu de joueurs comme Tom Wilson dans la ligue», a souligné Barry Trotz.
Cependant, Wilson ne sera pas en uniforme lors du quatrième match de la demi-finale de l’Association de l’Est opposant les Capitals de Washington aux Penguins de Pittsburgh, jeudi.
Wilson a été suspendu pour trois matchs par le Département de la sécurité des joueurs pour une mise en échec illégale à la tête de l’attaquant des Penguins Zach Aston-Reese. Ce dernier a subi une fracture à la mâchoire et une commotion cérébrale.
Les arbitres sur la patinoire n’avaient pas puni Wilson pour son geste et les Capitals avaient ensuite remonté la pente pour l’emporter 4-3 et prendre les devants 2-1 dans la série.
Avant de connaître la décision des responsables de la LNH, Trotz avait défendu Wilson, qui a été sanctionné pour une troisième fois par la ligue cette saison.
«Je crois que c’était épaule contre épaule, avait dit Trotz. Nous avons regardé la séquence et il y a une image qui circule sur le web qui le démontre. Et il ne saute pas. Je suis surpris les blessures subies par le joueur.»
Ce contact a porté ombrage au jeu spectaculaire souvent associé aux rencontres entre deux des plus grands rivaux présentement dans la LNH.
Sidney Crosby a donné les devants aux Penguins tard en deuxième période avant de voir les Capitals y aller d’une poussée de deux buts contre Matt Murray en troisième, le but vainqueur étant inscrit par Ovechkin avec 1:07 à faire. Il s’agissait d’un rare moment de réjouissance pour les Capitals face aux Penguins.
«Je crois sincèrement que c’est un peu différent cette année, a dit l’attaquant des Capitals Jay Beagle. Même pendant la saison, nous avions la confiance de venir de l’arrière quand nous étions en arrière par quelques buts. Nous ne baissons jamais les bras.»
Par contre, ça fait 36 mois que les Penguins ont vu leur parcours prendre fin en séries éliminatoires sans la coupe Stanley dans leur vestiaire.
Les Penguins ont gagné neuf séries d’affilée au cours de leur séquence et ont accusé un déficit après trois matchs à une seule reprise, le printemps dernier en finale de l’Est contre les Sénateurs d’Ottawa.
Ils avaient finalement vaincu les Sénateurs en sept matchs et les Penguins ne sont pas sur le point de paniquer.
Ils ne sont pas non plus sur le point de tenter de se venger contre Wilson au point d’oublier l’enjeu.
Le défenseur Kristopher Letang a rappelé de quelle manière ils avaient réagi au contact de Wilson lors du match no 3.
Jake Guentzel l’a bousculé contre la bande et le défenseur Jamie Oleksiak l’a invité à jeter les gants, mais n’a pas insisté quand il a vu Wilson l’éviter.
«Après le coup de sifflet, il s’est enfui, a dit Letang. Il n’y a rien à faire. J’ai aimé notre réponse.»
Les Penguins devront aussi rebondir lors du quatrième match pour éviter de se retrouver au bord du gouffre. Ils ont perdu une seule fois en 10 séries face aux Capitals dans leur histoire et ils espèrent toujours devenir la première équipe en 35 ans à gagner la coupe Stanley trois fois de suite.
Si les Capitals ont le vent dans les voiles, les Penguins ont un historique avantageux.
«Ce n’est pas facile de gagner en séries et il va y avoir des hauts et des bas, a rappelé l’entraîneur-chef des Penguins, Mike Sullivan. L’important, c’est votre réponse et nous nous concentrons sur le match no 4.»