Biathlon: La Russie sera surveillée étroitement

MOSCOU — Les athlètes russes devront se soumettre à des tests antidopage supplémentaires si leur fédération souhaite être réintégrée, a déclaré l’Union internationale de biathlon jeudi.

L’Union russe de biathlon — l’une des puissances traditionnelles de la discipline — est devenue membre provisoire de l’IBU en 2017. L’organisation qui chapeaute le biathlon sur la planète a appris de l’Agence mondiale antidopage (AMA) que les dirigeants russes auraient versé des pots-de-vin afin d’étouffer des cas de dopage — une enquête supervisée par les autorités autrichiennes —, et aussi pour influencer des délégués qui doivent voter pour choisir le pays qui accueillera les Championnats du monde.

L’IBU a donc présenté une nouvelle feuille de route, qui stipule que les athlètes devront se soumettre à davantage de tests antidopage à l’extérieur des sites de compétition et qui demande la coopération des autorités russes dans une enquête de l’AMA qui porte sur les tentatives de dissimulation qui se seraient produites au laboratoire antidopage de Moscou. La Russie devra également rembourser les coûts des enquêtes de l’IBU, ainsi que ceux de surveillance de ses activités.

Les athlètes russes peuvent toujours prendre part aux compétitions, même si leur fédération a été sanctionnée, mais la Russie a très peu de chances de pouvoir de nouveau accueillir des compétitions internationales. L’IBU a retiré l’an dernier à la Russie les Mondiaux de biathlon en 2021, et elle a refusé de lui octroyer une épreuve de la Coupe du monde de biathlon jusqu’en 2022.

L’IBU a indiqué en août qu’elle enquêtait sur quatre biathloniens russes qui font l’objet d’allégations de dopage. Parmi eux se trouveraient d’ex-athlètes de l’équipe nationale russe.

Trois autres Russes ont aussi perdu leurs médailles des Jeux olympiques de Sotchi en 2014 pour dopage. Elles ont déposé un appel devant le Tribunal arbitral du Sport.