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Une saison inaugurale réussie pour la Première ligue canadienne

Arcadio Marcuzzi

Quelques jours après que David Choinière eut assuré le titre au Forge de Hamilton, grâce à son but à la 95e minute du match-retour de la finale, l’heure est encore aux bilans, alors que la toute première saison de la CPL nous laisse en bouche un agréable goût de réussite et l’envie irrésistible d’en voir davantage. 

C’est un exercice plutôt unique auquel nous avons pu assister en 2019, avec la naissance d’une ligue professionnelle masculine de soccer. Un exercice unique et fascinant! 

Le sport universel étant établi depuis plusieurs décennies, voire plus d’un siècle, dans la grande majorité des pays développés (et ceux qui le sont un peu moins), le Canada, petit astéroïde trop longtemps isolé, tente tant bien que mal de rattraper les années-lumière perdues, afin de s’arrimer une bonne fois pour toutes à la «planète foot». 

Un vide comblé

Avec la mise sur pied du tout premier circuit professionnel au pays, Soccer Canada a non seulement comblé cet incommensurable trou noir dans sa structure, mais l’autorité nationale l’a aussi fait avec brio, jetant les bases d’une ligue forte, de Halifax à Vancouver, avec un marketing et un branding déjà reconnus, une entente de diffusion béton avec le géant espagnol MediaPro (via la plateforme OTT OneSoccer) et, surtout, présentant un produit qui a largement dépassé les attentes, lesquelles étaient pour le moins mitigées avant le grand lancement, en avril dernier. 

Sur le terrain, les 7 clubs du circuit canadien (la CPL vise 14  équipes en 2026) se sont livré une compétition plus qu’attrayante, mettant en vedette une poignée de jeunes Canadiens qui n’attendaient qu’une telle plateforme pour exprimer leur talent et continuer à se développer comme footballeurs professionnels. Les Tristan Borges (Forge FC), Marco Bustos (Valour FC), Diya Abzi (York9 FC), Louis Béland-Goyette (Valour FC), pour ne nommer que ceux-là, sont la raison d’être de cette ligue. Sans oublier Marco Carducci, cerbère du Cavalry FC, et Amer Didic, défenseur central du Edmonton FC, dont la belle tenue en CPL leur a valu des appels de l’équipe nationale. 

Sur le terrain, les 7 clubs du circuit canadien (la CPL vise 14 équipes en 2026) se sont livré une compétition plus qu’attrayante.

Les succès de la Première ligue canadienne ont même dépassé ses propres stades, avec le parcours remarqué du Forge FC jusqu’en huitièmes de finale de la Ligue CONCACAF, puis celui du Cavalry FC en Championnat canadien, alors que la troupe de l’Alberta a cogné à la porte de la finale après s’être payé les Whitecaps de Vancouver, pour finalement s’incliner face à l’Impact de Montréal dans le carré d’as. 

Vous l’aurez deviné, il reste au circuit canadien plusieurs facettes à polir au cours des prochaines années, par exemple ce calendrier parfois difficile à suivre, ou encore la faible présence du fait français dans les communications et les bureaux de la ligue. Malgré la belle qualité de production mise de l’avant par OneSoccer, la CPL gagnerait également à être plus visible sur les plateformes traditionnelles. 

Ce dernier point ne dépend malheureusement pas exclusivement d’elle, avec des médias locaux, sportifs et généraux qui peinent à diversifier leur contenu et à renouveler leur public, embourbés qu’ils sont dans leurs travers historiques et un virage numérique qui n’en finit plus de finir.

L’avenir du soccer canadien est quant à lui autrement plus radieux, avec la CPL en figure de proue et une sélection masculine qui se rapproche finalement du standard international imposé depuis déjà plusieurs années par les femmes et qui permet même aux amoureux de foot du pays tout entier de rêver de Qatar 2022. 

Pour le reste, vivement un club de la Première ligue canadienne dans la Belle Province!

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