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Après la pluie, Henry

Arcadio Marcuzzi

Après une saison 2019 plutôt difficile, on attendait impatiemment de connaître l’identité du nouvel entraîneur de l’Impact de Montréal.

Un peu moins d’un mois après le prévisible non-renouvellement du contrat intérimaire de Wilmer Cabrera, et à trois mois du coup d’envoi de la Ligue des champions et de la saison 2020, le Bleu-blanc-noir a réalisé un grand coup en mettant la main sur nul autre que Thierry Henry pour piloter le club au cours des deux prochaines campagnes.

L’onde de choc a été considérable, il y a exactement une semaine, alors que l’Impact annonçait tout bonnement cette embauche, que personne n’avait vu venir, dans un tweet à la portée tectonique.

Une onde de choc planétaire, il va sans dire, qui n’est pas sans rappeler la belle ivresse que nous avait fait vivre l’arrivée de Didier Drogba, en juillet 2015.

Contrairement à la légende ivoirienne, le roi Henry ne débarque pas dans la métropole avec son costume de buteur historique, mais plutôt affublé du survêt de jeune entraîneur à qui il reste encore beaucoup de choses à prouver. À lui-même avant tout.

Très critiqué par les observateurs outre-Atlantique, après une première expérience difficile du côté de l’AS Monaco, où il n’est resté que 103 jours en poste, jusqu’en janvier 2019, Henry assure avoir tiré de bonnes leçons de ce court, mais intense, passage dans le club qui l’a vu faire ses débuts professionnels, au milieu des années 1990.

«C’est toujours une question de pouvoir se relever et revenir, a-t-il philosophé lors de sa présentation officielle, lundi. La seule erreur qu’on peut faire, c’est de ne pas apprendre, et à Monaco, ç’a été une belle occasion d’apprendre.»

Le champion du monde s’est néanmoins gardé d’entrer dans le détail des leçons tirées dans la principauté, notant au passage que c’est dans l’ombre qu’il était devenu la meilleure version de lui-même comme joueur et qu’il comptait bien répéter cela de l’autre côté des lignes de touche.

Grand club. Grand marché.

Pour l’Impact, l’arrivée de Thierry Henry est, je le répète, un grand coup. Un énorme coup qui s’inscrit dans la continuité du projet, de la vision, que le président Kevin Gilmore cherche à matérialiser depuis qu’il a repris le fauteuil de Joey Saputo, il y a un peu moins d’un an.

Faire de l’Impact un grand club, dans le grand marché montréalais, tel est son mantra. Pour y parvenir, il n’y a pas d’autre chemin que celui qui mène à la victoire, à la stabilité et à la fondation d’une réelle identité.

En ce sens, la structure sportive qui prend forme, avec notamment le directeur sportif Olivier Renard à Mont­réal et l’éminence grise du recrutement Walter Sabatini du côté de Bologne, est porteuse d’espoir et pourrait bien donner à Henry les bases nécessaires pour qu’il puisse relancer sa carrière à Montréal.

En attendant, l’Impact a su se remettre à l’avant-plan de l’actualité locale et internationale, tout en attisant
la ferveur d’une base de partisans de plus en plus cyniques, après trois saisons d’insuccès consécutives.

Une énorme victoire en soi. La toute première de l’ère Thierry Henry.

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