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Impact contre Saprissa: terminer le travail

Arcadio Marcuzzi

C’est à 20h ce soir que l’Impact de Montréal disputera le match-retour des huitièmes de finale de la Ligue des champions de la Concacaf, face au Deportivo Saprissa.

Le onze montréalais reçoit les Ticos au stade Olympique, une semaine après avoir accroché un important verdict nul de 2 à 2, lors du match aller en sol costaricain. Un résultat très positif, obtenu dans une ambiance des plus hostiles, qui avait néanmoins un petit arrière-goût de regret, alors que l’Impact, au bout du rouleau, avait laissé filer une avance de deux buts tard dans le match.

Ce manque de combustible s’explique principalement par le fait que le Bleu-blanc-noir, tout juste sorti de son camp préparatoire, disputait un premier match compétitif en 2020, face à un adversaire qui en avait une bonne dizaine dans les jambes dans son championnat.

Lorsque le sujet a été abordé mardi, en conférence de presse, Thierry Henry a été bref et concis. «[Mes joueurs] n’avaient pas 90 minutes dans les jambes et ça, tout le monde le savait. Ce n’est pas une excuse, c’est un fait.»

À l’aube son deuxième match à la barre de l’Impact, le pilote Français demeure prudent, mais ne semblait pas s’embarrasser outre mesure de cette adversité somme toute inévitable.

«On s’attend au même genre de match demain, donc nous avons essayé de gérer les joueurs qui étaient un peu fatigués. On revenait sur le synthétique ici [au stade Olympique] et certains avaient besoin de récupérer. Rudy [Camacho] qui a eu son problème et Orji [Okwonkwo] qui est sorti, il y avait des joueurs à gérer, mais c’est l’état normal d’un deuxième match de la saison», a-t-il dit.

Camacho (genou) et Okwonkwo (aine), avaient dû quitter le match en première demie. Le premier sera absent de 4 à 6 semaines, tandis que le deuxième, auteur du 1-0, demeure un cas incertain pour ce soir.

Outre son niveau de forme supérieur, Saprissa est une équipe bien huilée tactiquement et menée de main de maître par son jeune entraîneur Walter Centeno. Malgré tout, l’Impact d’Henry, encore en rodage, lui a causé beaucoup de difficultés à l’aller et, n’eût été de cette baisse de régime prévisible dans le complément, il aurait pu causer une plus grande surprise dans l’assourdissant Estadio Ricardo Saprissa.

Certes, les hommes de Centeno ont profité des jambes plus lourdes du côté de la visite pour imposer leur rythme dans le complément, mais ce dernier a également apporté quelques ajustements à la mi-temps, après avoir vu sa troupe être prise de court par la ligne de cinq déployée par Thierry Henry d’entrée de jeu.

Pour Samuel Piette, au-delà du fait physique, le succès des siens dépend surtout de l’approche tactique.

«En une semaine, on n’a pas pu se mettre au même niveau qu’eux physiquement, ce qui est logique, expliquait le Québécois. Je crois que Saprissa a apporté beaucoup de changements tactiques à la demie qui nous ont un peu surpris, donc cette semaine nous avons bien travaillé sur les différentes possibilités qui vont se présenter à nous, s’il y a un changement ou par rapport au score. Je crois que c’est comme ça qu’on pourra compenser pour le manque de niveau physique de notre côté.»

Comme ce fut le cas la semaine dernière, à San José, alors que la foule survoltée avait insufflé une dose d’énergie supplémentaire à son équipe quand le match se mourait, le 12e joueur montréalais aura son mot à dire ce soir et pourrait bien faire la différence entre une élimination prématurée et décevante ou le début d’une autre belle aventure continentale.

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