Le retour du balancier
On savait que ça finirait par arriver. En ne jouant pas un match complet pour une énième fois cette année, les Alouettes en ont perdu un. Et un important de surcroît. D’ordinaire, on appelle ça le retour du balancier.
Samedi, ce balancier est revenu frapper les Oiseaux en plein sur le menton. Le poids accumulé de toutes ces parties serrées que les hommes de Marc Trestman ont remportées lui a donné un élan encore plus prononcé.
Dans ce duel, on pourrait dire que, si la formation montréalaise s’est tirée dans le pied à maintes occasion, les Blue Bombers ont tiré dans l’autre. Winnipeg a en effet joué un match inspiré en défensive.
Lorsqu’Anthony Calvillo lance presque le double de son total d’interceptions de la saison, tu sais que tu fais du solide boulot en couverture. Lorsque la ligne à l’attaque qui accorde le moins de sacs de la ligue t’en concède six, tu sais que tu as une bonne journée de travail.
Qu’on se le tienne pour dit, la défensive des Blue Bombers est la meilleure de la LCF et donnera toujours une chance à cette équipe de l’emporter. Les Alouettes devront en prendre bonne note, puisque les probabilités qu’ils affrontent à nouveau la formation de la capitale manitobaine en séries sont très élevées.
Pourtant, tout n’est pas noir puisque la défense des Oiseaux a encore offert une honnête performance et d’anciens joueurs de soutien comme Paul Woldu (une interception) et Ramon Guzman (8 plaqués, un échappé provoqué) continuent de prendre du galon.
Cependant, l’unité dirigée par le coordonnateur défensif Tim Tibesar devra apprendre à resserrer les rangs en fin d’affrontement et, surtout, ne pas prendre le mauvais pli de laisser constamment les adversaires revenir dans la partie.
Mais bon, cette défaite, quoique coûteuse, n’est pas sans lendemain, et les Alouettes peuvent encore terminer premiers dans l’Est s’ils remportent plus de matchs que Winnipeg. N’empêche qu’en tant que partisans de football montréalais, nous ne sommes pas habitués à des duels d’une telle envergure au mois d’octobre. C’est excitant. Et ça, ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose.