Se mettre le doigt dans l'oil

La lune de miel est terminée et on peut parler d’autres choses que de records. Dimanche, les Alouettes ont perdu et ils ont perdu pour vrai. N’allez pas me dire que les Roughriders ont gagné que parce qu’Anthony Calvillo ne jouait pas ou parce que l’arbitrage a fait défaut. C’est faux.

Les troupes de la Saskatchewan sont arrivées sur la montagne avec le couteau entre les dents. Ils ont complètement dominé la première demie en amenant une pression constante, ils ont frustré l’attaque (même lorsque Calvillo voyait de ses deux yeux) et ont remporté sans équivoque la bataille du positionnement sur le terrain.

Les hommes en vert le savaient : ils ne pouvaient espérer revenir de l’arrière contre une équipe en confiance comme les Alouettes. Ils devaient garder le pointage serré en première moitié de match. Et ils l’ont fait.

Mcpherson : impressionné?
Avant les poussées offensives du quatrième quart, j’ai vu l’Adrian Mcpherson d’il y a deux ans. J’ai vu le quart-arrière qui paniquait dans la pochette et qui se mettait à courir dès que sa première option de passe n’était pas libre. J’ai aussi vu le pivot qui prenait des décisions hâtives et impulsives pour se débarrasser du ballon. J’aurais aimé voir le Mcpherson des matchs pré-saison. J’aurais aimé voir le quart qui projetait une image de calme et de contrôle.

Je dois quand même lui lever mon chapeau pour s’être bien repris en fin de partie après une entrée en matière ordinaire. Si Calvillo devait s’absenter à nouveau, j’espère que Mcpherson se montrera être un peu plus que le quart mobile qu’on sait tous qu’il est.

Anderson vs Cobourne
Avon Cobourne, porteur de ballon des Tiger-Cats d’Hamilton, semble motivé à alimenter la rivalité avec son ancienne formation. Dimanche, Dwight Anderson, exubérant demi défensif des Alouettes, aurait mis le doigt dans l’œil d’un receveur adverse. Cobourne a commenté et n’y est pas allé de main morte en retweetant qu’Anderson était un «douchebag». Ça promet pour vendredi.