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J’ai joué au rugby avec Magali Harvey

Magali Harvey, arrière de la sélection canadienne féminine de rugby. Photo: Archives Métro

Dans la vie, il y a de ces phrases qu’on aimerait pouvoir dire.

J’ai la chance de pratiquer un métier qui me permet d’être en contact avec des athlètes de haut niveau. Des athlètes qui ont excellé, à un moment ou un autre, dans leur sport respectif. Ainsi, en 2012, j’ai joué au hockey avec Guy Carbonneau et Stéphane Richer. En 2013, j’ai fait du plongeon (j’ai essayé, du moins) avec Emilie Heymans. En 2014, j’ai joué un match de soccer avec Patrice Bernier. En octobre 2015, j’ai fait du patinage de vitesse avec Charles Hamelin et Marianne St-Gelais.

Hier, j’ai joué au rugby avec Magali Harvey.

La Québécoise de 24 ans est actuellement en préparation pour les Jeux de Rio pour le baptême olympique de la sélection nationale de rugby à 7. En attendant, pourquoi ne pas faire une escale à Montréal afin de donner un cours 101 à des sportifs et journalistes courageux? Petite séance de rugby avec l’une des meilleures joueuses au pays.

Première leçon : apprendre à lancer le ballon.

Ça m’aura pris du temps, mais j’ai finalement compris qu’on ne passe pas un ballon de rugby comme un ballon de basket-ball. Au rugby, on appuie le ballon sur notre hanche et on le fait tourner en puissance vers notre cible. Règle de base: on ne peut pas faire de passes vers l’avant. Le transfert doit être latéral ou vers l’arrière. Un beau casse-tête si tu as joué au football toute ta vie.  Parlez-en à John Bowman, ailier défensif des Alouettes de Montréal.

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Patrice Bernier (Impact de Montréal) et John Bowman (Alouettes de Montréal)

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Deuxième leçon : le 1 contre 1. Le rugby est un sport de contact. C’est simple, il faut «couvrir son homme»…ou sa femme. Un bon jeu de pieds est essentiel. Vous constaterez assez facilement sur les photos que celui de Magali est plus efficace que le mien.

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La majorité des joueurs de rugby ont développé ces bases en soccer, basketball ou football. Pour Magali, c’est un mélange des trois, elle pratiquait presque tous les sports d’équipe au secondaire.

Troisième leçon : le plaqué et la remise en jeu. Je répète, le rugby est un sport de contact et les arrêts de jeu sont assez rares. Si une équipe perd la possession du ballon, on s’empresse de le remettre en jeu. Même principe si un joueur se fait plaquer et veut relancer l’attaque en passant le ballon en retrait à son coéquipier.

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Après un petit séjour avec sa famille pour le temps des fêtes, Magali reprendra l’entraînement le 28 décembre avec l’équipe canadienne en Colombie-Britannique, à raison de 6 jours par semaine. Dans la région de Victoria, les filles de «Team Canada» commencent à faire jaser.

D’ailleurs, Magali se réjouit que les médias québécois s’attardent un peu plus au rugby féminin. Les nombreuses victoires de la sélection nationale sur la scène internationale l’an dernier et la récente qualification pour les prochains Jeux olympiques en sont pour quelque chose.

Après 60 minutes d’entraînement avec Magali, je suis maintenant sûr d’une chose. Le rugby, c’est loin d’être juste une affaire de gars.

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