Se spécialiser progressivement

Quand on ne sait pas trop ce qu’on veut faire, un bon truc est de commencer par des généralités et de préciser son idée au fur et à mesure que l’on avance. Je ne fais pas exception. Après mon DEC, je sentais que je voulais travailler dans le monde des affaires, mais je ne savais pas si ce serait en vente, en comptabilité, en gestion, en ressources humaines… Plutôt que de me lancer dans un cursus précis, j’ai choisi de faire une école de commerce qui m’offrait une formation plus large. Après deux ans d’études et deux stages, j’en savais assez pour m’orienter progressivement vers ce que j’aimais en choisissant des cours optionnels.

Une fois dans la vie active, il faut suivre la même logique. J’ai écrit il y a quelques semaines un article qui s’intitulait «Se spécialiser pour se démarquer». On vit dans un monde où l’on ne peut être bon partout, et si l’on veut faire sa marque, il faut être le meilleur dans un domaine précis. Mais pas si vite, on n’est pas pressé.

Le choix d’une spécialisation ne doit pas être pris à la légère. Prenez votre temps et réfléchissez bien avant de vous lancer. Plus on se spécialise, plus il devient difficile de faire machine arrière par la suite. Si vous choisissez la mauvaise direction, vous risquez de vous retrouver mal pris. C’est ce que j’appelle le phénomène de l’étiquette. À  force de persévérer dans un domaine, on vous catégorise. Un comptable va devenir vérificateur interne, puis le vérificateur interne peut s’orienter vers le domaine de la fraude. Le problème est que si, en fin de parcours, il se rend compte qu’il n’aime finalement pas ce qu’il fait, il lui sera difficile de réorientez sa carrière.

Pour ne pas vous enliser là où vous ne le souhaitez pas, il est important d’y aller à tâtons et en douceur. La prudence est de mise. Analysez l’impact de vos choix sous tous les angles, aussi bien financier que familial et géographique et, surtout, assurez-vous que vous apprécierez pendant longtemps la niche que vous choisissez. Ratissez large au début et spécialisez-vous au fur et à mesure que vous découvrez votre métier. Dans le doute, restez où vous êtes et attendez d’en savoir plus.

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