Filière 13 : plat et décousu
Trois ans après Les 3 p’tits cochons, Patrick Huard réunit son trio de comédiens et les mêmes scénaristes pour Filière 13, son second long métrage à titre de réalisateur.
Ce film raconte l’histoire de trois policiers en détresse psychologique : le premier souffre de maux de tête chronique (Claude Legault, solide comme toujours), le deuxième est soudainement atteint de phobie sociale (Guillaume Lemay-Thivierge, inégal) alors que le dernier dérape lorsque sa femme le quitte (Paul Doucet, cabotin). Une filature anodine les conduira sur un plus gros coup…
Cette comédie policière au rythme boiteux ne m’a guère impressionné. Peu crédible, l’intrigue est assez mince et banal merci alors que les personnages sont trop typés ou caricaturaux pour être le moindrement attachants. La mise en scène aux effets clinquants et inutiles ne rachète rien : dès les premières images du générique, on se croirait dans un clip pour promouvoir la musique omniprésente du groupe Beast ! Comme le veut la coutume depuis quelques années dans le cinéma québécois, on a droit ici à non pas un, mais deux petits rôles incarnés par des humoristes connus : André Sauvé (dans un rôle caricatural d’un thérapeute échevelé) et Laurent Paquin (dans un rôle tout à fait inutile d’un pharmacien enjoué). Dans le genre, mieux vaut revoir l’excellent Stakeout de John Badham que ce film plat et décousu.