Céline Dion – Sans attendre : un autre bon coup des Productions J

N’ayons pas peur des mots : quand une émission de variétés nécessite du grand déploiement, le trio Julie Snyder – Stéphane Laporte – Jean Lamoureux est pas mal le top au Québec. Évidemment, il y a et aura toujours les bien-pensants pour dire qu’ils font de la télé populaire et que eux, ils n’écoutent pas « ça ». Et bien ces gens, ils se privent de très bonnes émissions.

Même si j’avais l’étrange impression d’avoir vu la presque totalité de l’émission avant même sa diffusion (coucou les topos sur le spécial dans toutes les autres émissions de TVA, y compris les nouvelles!) j’avais vraiment envie de passer mon dimanche soir avec Céline.

L’idée de base était simple : présenter les nouvelles chansons de son album Sans attendre. Et c’est vraiment la fioriture autour de ces extraits de chansons qui ont été les plus intéressantes.

D’abord, réussir à recréer l’ambiance et la frénésie des galas de Star Académie dans un studio de TVA, fallait le faire. Le décor était magnifique, et le ton donné dès le premier extrait Parler à mon père, avec des boules de lumières qui tombaient du plafond pour ensuite être brandies par la foule.

Au-delà des performances vocales, il était très intéressant d’entendre la genèse des chansons. Que ce soit avec Jean-Pierre Ferland qui a dit de sa reprise d’Une chance qu’on s’a avec Céline que c’était « le plus grand rendez-vous qu’[il a] eu de [sa] vie» ou celle de la chanson Les petits pieds de Léa sur le deuil périnatal où tous les gens qui écoutaient l’émission ont eu les yeux humides, les histoires étaient intéressantes et bien amenées.

Céline a aussi chanté avec les académiciens de la cohorte 2012, après avoir manqué leur rendez-vous de cet hiver pour cause de maladie. J’avais vraiment hâte d’entendre ce segment, mais je n’ai pas été enchantée. Premièrement, j’avais encore en tête le medley avec les académiciens de 2009, soir où Maxime Landry avait littéralement assuré sa victoire dans un touchant duo sur L’amour existe encore. Cette année, je n’ai pas eu de coup de cœur, même que plusieurs académiciens en mettaient un peu trop. Comme beaucoup de fans de Céline, j’aime ses vieux succès et on les aime tels qu’ils sont. Pas besoin de pousser n’importe où dans la chanson et surtout de remanier l’air…

Est ensuite venu celui qui a surement conquis le plus de cœurs dans cette soirée : Fred Pellerin. Le voir sur la scène avec Céline était purement surréaliste, mais le duo était au final tout en simplicité et très touchant. On a d’ailleurs vu quelques moments en répétition, extraits à mon avis plus intéressants que certaines discussions pendant l’émission.

Ti-mé a ensuite essayé de mousser la vente de la propriété de Céline et René à Laval. C’était bien amené, avec de bonnes lignes. Le segment a surtout satisfait notre curiosité de voir l’intérieur de la maison!

Véronic Dicaire est venue faire ce qu’elle fait très bien : imiter des chanteuses populaires. Son imitation de Ginette Reno est renversante et que dire de celle de Piaf… J’aurais quand même trouver agréable de voir la vraie Ginette Reno chanter River Deep Moutain High!

Bravo à toute l’équipe. La réalisation du spécial était vraiment impeccable. Du son au montage en passant par la mise en scène et les éclairages, tout était à point. Nous avons pu voir des images de Nelson, Eddy et Céline, prises sur la plage derrière leur maison en Floride. Ce segment a d’ailleurs été tourné mercredi dernier… C’est ce qu’on appelle de la dernière minute! Bravo d’avoir réussi à rallier le sprint final. Également, bon flash d’utiliser des images d’archives. La façon dont régissait Céline me faire rêver de la voir comme invitée aux Enfants de la télé…

Je termine sur cette citation qui pourrait donner une collaboration surprenante : Céline a dit : « Jean-Pierre [Ferland], si je suis pour chanter une chanson cochonne, c’est toi qui vas l’écrire! » J’aimerais bien entendre ça!