Un gymnase de Rosemont transformé en fabrique de masques artisanaux

Les couturières fabriquent des masques dans ce gymnase appartenant à Petite-Côte
Les couturières de Cinémask sont maintenant installées dans le gymnase du centre Petite-Côte. Photo: Simonetta Mariano / Gracieuseté

Depuis vendredi, les couturières et couturiers de l’initiative Cinémask ont installés leurs machines dans le gymnase du centre communautaire Petite-Côte. Installés là pour au moins deux mois, ils vont pouvoir continuer à fabriquer des masques en tissu destinés aux travailleurs de la santé et du milieu communautaire.

À l’origine du projet de Cinémask, il y a Simonetta Mariano. Costumière dans le milieu du cinéma depuis des années, elle a commencé à coudre des masques pour ces voisins dès le début du confinement. Après avoir diffusé des photos de ses couvre-visages sur les réseaux sociaux, les commandes se sont rapidement multipliées.

Pour faire face à la demande, Mme Mariano a fait appel à toute la communauté des techniciens en cinéma. Les tournages étant à l’arrêt, ils ont été nombreux à se joindre à elle.

«Il y a des gens qui cousent et les autres font de la découpe ou s’occupent de la logistique et des commandes. En tout, on est maintenant une centaine de bénévoles», explique la costumière.

Grâce à cet effort collectif, Cinémask a pu produire plus de 10 000 masques pour des organismes communautaires ou des soignants dans les services hospitaliers et les CHSLD de la région de Montréal.

Un nouveau local «idéal»

Avant de déménager vendredi dernier, Cinémask se trouvait dans un autre local situé tout près du gymnase. Malheureusement, ce local ne pouvait pas les accueillir au-delà du 18 mai.

«Il fallait trouver un nouveau local qui soit assez grand et qui nous permette de travailler en respectant la distanciation physique, raconte Mme Mariano. Par coïncidence, Alexandre Boulerice est venu nous visiter lundi dernier.»

Le député fédéral de Rosemont-La Petite-Patrie apprend alors que Cinémask va perdre ses locaux très bientôt. De fil en aiguille, le centre communautaire Petite-Côte entend parler de l’affaire et entre en contact avec Cinémask.

«Dans la situation actuelle, toutes nos activités sportives ont été annulées. Comme le gymnase est grand, on s’est dit que ça pourrait fonctionner», explique Antonin Favron, directeur général du centre communautaire Petite-Côte.

Selon Mme Mariano, le gymnase est le «lieu idéal» pour Cinémask. Spacieux, il permet d’installer huit postes de coutures qui seront utilisés en rotation par plus de 25 bénévoles.

Touchée par l’accueil chaleureux de Petite-Côte, la costumière compte continuer la production jusqu’à la Saint Jean-Baptiste. D’ici-là, elle espère que le gouvernement québécois aura pu organiser une production massive de masques.

«On devrait pouvoir obtenir du financement entre-temps, espère Mme Mariano. Petite-Côte a aussi proposé de nous aider à nous orienter concernant les demandes de subvention. On est une initiative citoyenne donc on va avoir besoin de moyens si on veut pouvoir continuer.»

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.