Choc, sympathie et malin plaisir: le monde réagit au diagnostic de Trump

Un écran de télévision parle du président américain Donald Trump et de la première dame Melania Trump à la gare de Séoul en Corée du Sud, le vendredi 2 octobre 2020. Photo: Lee Jin-man/AP Photo

WASHINGTON — La nouvelle de l’infection de l’homme le plus puissant du monde par la maladie la plus notoire au monde a suscité des réactions instantanées de choc, de sympathie, mais aussi de malin plaisir.

Donald Trump a annoncé dans la nuit vendredi, sur Twitter, que son épouse Melania et lui avaient ont tous les deux reçu des diagnostics positifs à la COVID-19, et la profonde incertitude qui accompagne cette annonce a imprégné le cycle de l’actualité dans le monde, bouleversant d’innombrables plans.

Le diagnostic positif du chef de la plus grande économie du monde ajoute plus d’incertitude aux inquiétudes déjà existantes et plusieurs se demandent comment cette annonce pourrait influencer le déroulement de la campagne en vue de l’élection présidentielle du 3 novembre. Les contrats à terme sur actions américaines et les actions asiatiques ont chuté à la suite de la nouvelle. Les prix du pétrole ont également diminué. Le cours des actions au Japon et en Australie a chuté.

«Dire que cela pourrait être un gros problème est un euphémisme», a estimé l’institution financière Rabobank dans une déclaration. «Quoi qu’il en soit, tout est désormais relégué à l’arrière-plan après cette tournure incroyable dans la campagne électorale américaine.»

Les dirigeants du monde n’ont pas tardé à commenter la nouvelle, et il y avait à la fois de la sympathie et quelque chose qui s’approchait du malin plaisir.

Le président russe Vladimir Poutine a offert ses vœux de prompt rétablissement au président américain et à son épouse, et il a exprimé son «soutien sincère dans ce moment difficile», selon un communiqué publié vendredi par le Kremlin.

«Je souhaite à mon ami Donald Trump et à la première dame un rétablissement rapide et une bonne santé», a tweeté le premier ministre indien Narendra Modi.

Les relations américano-indiennes ont prospéré sous Donald Trump et l’Inde est considérée comme un partenaire des États-Unis pour équilibrer le poids croissant de la Chine en Asie.

Le premier ministre britannique Boris Johnson, qui a été hospitalisé pendant une semaine en avril après avoir contracté la COVID-19, a souhaité à Donald Trump un «prompt rétablissement».

«Nos meilleurs vœux vont au président et à la première dame, mais cela démontre que personne n’est à l’abri de la COVID-19.»

«Quelles que soient les précautions, nous sommes tous sensibles à cela », a déclaré le ministre australien de l’Agriculture David Littleproud, à la télévision de l’Australian Broadcasting Corp. «Une période difficile, et cela montre simplement qu’une pandémie mondiale peut en fait toucher n’importe qui, même le président des États-Unis.»

La question du masque

La gouverneure de Tokyo Yuriko Koike, s’exprimant lors d’une conférence de presse hebdomadaire, n’a pas mentionné la réticence de Donald Trump à porter le masque lorsqu’elle a été interrogée sur le sujet, mais elle a déclaré que la nouvelle lui avait rappelé «à quel point les masques sont portés au Japon».

Les principaux médias du monde ont également diffusé la nouvelle alors que des bulletins spéciaux sont apparus sur les écrans de télévision à Séoul, Tokyo, Taipei, Dubaï et Pékin.

En Chine, Hu Xijin, le rédacteur en chef du journal «Global Times», a tweeté que «le président Trump et la première dame ont payé le prix de son pari de minimiser la COVID-19».

Vendredi, plusieurs médias arabes diffusaient en continu des images de Donald Trump et de sa femme.

La chaîne qatarie Al-Jazira a fait appel à quatre commentateurs pour discuter de «l’état d’incertitude qui prévaut» aux États-Unis, se demandant si le président Trump pouvait effectivement diriger une campagne de réélection et sortir le pays du confinement.

À la télévision d’État iranienne, un présentateur a annoncé la nouvelle avec une image peu flatteuse du président américain entouré de ce qui semblait être des coronavirus géants. Les relations américano-iraniennes ont souffert depuis que Donald Trump a retiré unilatéralement les États-Unis de l’accord nucléaire conclu entre Téhéran et les puissances mondiales et a réimposé des sanctions écrasantes.

Le médecin de la Maison-Blanche a publié une déclaration indiquant que le président continuerait à exercer ses fonctions «sans interruption» après avoir contracté le coronavirus.

Le docteur Sean Conley a précisé que le président et la première dame «vont tous les deux bien en ce moment et prévoient de rester chez eux à la Maison-Blanche pendant leur convalescence.»

Donald Trump a annulé sa présence à une collecte de fonds et à un rassemblement en Floride vendredi, mais il fera, comme prévu, une réunion téléphonique concernant «la COVID-19 et le soutien aux personnes âgées vulnérables».

The Associated Press



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