Les femmes les plus influentes dans le monde arabe

Par un souci d’équité, après La liste des 100 Arabes les plus riches en 2013, je vous parle aujourd’hui des femmes les plus influentes dans le monde arabe.

Pour ce faire, je me suis basé sur deux récents classements publiés par la section Moyen-Orient du célèbre magazine Forbes : les 33 femmes d’Affaires arabes les plus influentes au sein des entreprises familiales (voir ici) et les 30 femmes arabes les plus influentes dans le secteur de l’administration publique (voir ici).

Dans les cas des femmes d’affaires, elles ont été choisies sur la base de l’importance du poste qu’elles occupent. Le poste est un indicateur clé qui démontre sans équivoque l’importance de la femme d’affaires, sa puissance et son influence au sein de l’entreprise familiale arabe.

En tout, 33 femmes d’affaires issues de 12 pays représentent cette cuvée. Fait étonnant, ces élues occupent des postes névralgiques. Et voici le décompte : 12 présidentes de conseil d’administration, 7 vice-présidentes, 8 directrices générales, 2 adjointes du directeur, 3 membres du conseil d’administration et 1 associée.

Ce qui détonne dans ce classement, se sont d’abord les 12 pays d’origine de ces femmes d’affaires influentes. La moitié proviennent de pays ultra conservateurs du Moyen-Orient tels que l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, le Sultanat d’Oman, le Kuwait, le Qatar, le Bahreïn et le Yémen. Les autres, elles sont originaires de la Jordanie, la Palestine, le Liban, la Syrie et le Maroc.

Certes, plusieurs seront étonnés de la représentativité réduite de certains pays plus ouverts comme ceux du Maghreb. En effet, il faut préciser que ce classement n’est pas un recensement de toutes les femmes d’affaires du monde arabe. Forbes a délibérément ciblé les entreprises familiales les plus importantes de la région parce qu’elles représentent un poids énorme dans les économies du monde arabe. Une femme d’affaires comme Meriem Bensalah Chaqroun aurait dû faire partie du classement. Cette patronne d’une compagnie familiale d’eaux minérales au Maroc a été élue, en 2012, à la tête de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). La patronne des patrons des entreprises marocaines ne figure pas dans cette liste, comme peut-être d’autres!

Dans les cas des femmes influentes au sein de l’administration publique, Forbes a recensé tous les postes de prestige occupés par des femmes arabes. 30 femmes se sont démarquées dans 11 pays. Fait étonnant, 17 femmes sont ministres dans ce coin du monde que l’on croit  hermétique à la gent féminine. Là aussi, le plus étonnant, ce sont les pays qui sont les plus représentatifs. Jugez en vous-même par ce décompte des ministres par pays : 4 des Émirats arabes unis, 2 par pays du Sultanat d’Oman, d’Algérie, du Bahreïn, du Kuwait et de la Tunisie et une ministre par pays de la Jordanie, d’Égypte et du Maroc.

Les 13 autres femmes influentes de l’administration publique occupent quant à elles des postes prestigieux au sein d’organismes publics à titre de présidente, de directrice ou de secrétaire générale.

Certes, par rapport à la femme occidentale, la situation des femmes arabes n’est pas encore le nirvana, comme en témoignent les derniers dérapages langagiers du ministre égyptien de l’information Salah Abdelmaqsoud (voir ici). N’empêche, dans ce coin du monde, de plus en plus de femmes s’émancipent et participent activement au développement de leur pays. Elles ne se laissent plus faire sans riposter, avec le soutien des hommes.

Pour preuve, en Égypte, Salah Abdelmaqsoud a réussi à se mettre toute la presse du pays sur le dos. Aussi, les militantes féministes égyptiennes ont lancé « Bahia ya masr », une campagne sur Facebook pour contrer le machiste ministre égyptien de l’information. Quelque 50 000 internautes aiment la page Facebook du mouvement. À suivre.

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