Syrie: le Pentagone admet que Bachar el-Assad est bien en selle

Pour la première fois, lundi, le Pentagone a livré au congrès une liste détaillée des options militaires dont disposent les États-Unis pour mettre un terme à la guerre civile en Syrie. Le document révèle que toute intervention directe se chiffrerait en milliards de dollars, et pourrait se retourner contre les États-Unis.

La liste des options militaires pour une intervention plus directe en Syrie sort une semaine après que le général Dempsey, le plus haut responsable militaire au pays, eut admis devant le congrès qu’il était fort probable que M. el-Assad s’accroche au pouvoir pour encore longtemps. Ce témoignage a marqué un tournant dans le discours de la Maison-Blanche qui, après avoir martelé que les jours d’el-Assad étaient comptés, se fait maintenant un peu plus réaliste. Quoiqu’on reconnaisse que Bachar el-Assad ne pourra plus régner sur tout le territoire syrien, on admet maintenant qu’il garde quand même une main ferme sur le pouvoir.

En fait si la Maison-Blanche change de ton, c’est surtout pour préparer le public américain à l’éventualité d’une Syrie divisée. Ce n’est donc pas un changement de politique, mais une reconnaissance que la paix en Syrie ne sera pas atteinte d’ici la fin du mandat d’Obama.

Pour former, conseiller et aviser les troupes syriennes, on parle d’environ 500 M$ par an, une option qui représente de loin la moins coûteuse, car les frappes aériennes sélectives de longue portée pourraient couter des milliards de dollars à long terme.

Ceci dit, au-delà  d’un investissement d’argent, majeur certes, chacune de ces options nécessiterait un déploiement massif de matériel militaire et de troupes américaines, un déploiement qu’Obama ne peut guère justifier à un public américain fatigué de ces opérations coûteuses en vie humaine et qui n’en finissent plus.

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.