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Des solutions originales

Lucien Bouchard et les lucides ont beau trouver que le Québec tourne en rond (et ils n’ont pas tort), les solutions qu’ils proposent pour nous sortir du cercle vicieux sont bien loin de réinventer la roue!

Pour quelle raison faudrait-il que seuls les étudiants payent pour corriger le sous-financement des universités? Nos universités étant publiques, il incombe à l’ensemble de la société d’assurer la formation des générations futures.

Peu importe la solution envisagée, que ce soit l’augmentation généralisée des frais de scolarité ou la modulation de ces frais en fonction du domaine d’étude, on risque d’affecter l’accessibilité aux études supérieures et de réduire la tranche de Québécois qui obtiendront un diplôme d’études supérieures.

Veut-on d’une société où seuls les fils de riches pourront devenir médecins ou avocats?

Soyons originaux. Plutôt que de demander aux futures générations de contribuer davantage que ne l’ont fait leurs parents, pourquoi ne pas imposer à tous les diplômés une sorte de prime à l’éducation? Payer à la sortie afin de ne pas fermer la porte d’entrée, en quelque sorte.

Ainsi, on déterminerait une taxe pour les diplômes de chacune des  disciplines, payable après l’obtention du diplôme. Les riches seraient libres de la payer dès la première session, les autres pourraient la payer par versements à chaque rapport d’impôt. On pourrait rêver et songer à imposer de manière rétroactive cet «impôt universitaire» à tous les diplômés de nos universités, y compris à nos lucides!

Soyons vraiment originaux : en plus de cet impôt universitaire, des frais annuels supplémentaires pourraient être exigés pour pratiquer certaines professions au Québec. Médecins, ingénieurs, infirmières et avocats payent déjà pour être membres de leurs corporations professionnelles. Il suffirait de majorer le tout d’un 1 000 $, voire 5 000 $ annuel, versable à un fond de financement universitaire.

Le hic, c’est que, de telles mesures risqueraient de coûter des votes aux députés au pouvoir! C’est bien là notre grand problème : confier à des politiciens qui songent principalement à leur avenir à court terme le soin de prendre des décisions quant à notre avenir à long terme.

– Martin B. Landry, Montréal

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