Andy Mailly-Pressoir, comment es-tu tombé sous le charme du Canadien?

Le logo du Canadien Photo: Métro

Cher Andy Mailly-Pressoir,

Comment suis-je tombé en amour avec le Canadien? Comment te le dire? En fait, je suis tout bonnement tombé dans la potion magique du fervent partisan du CH dès mon arrivée au Québec.

Il y a 14 ans, comme pour tout nouvel arrivant, les temps ont été durs pour moi. Quelques jours après mon atterrissage, j’ai eu à mon tour mon lot de revers.

Dès le début, dans un café sur Jean-Talon Est, aux frontières de ce qui allait devenir le Petit Maghreb, j’ai eu une rencontre décourageante avec un groupe d’immigrants issu de ma planète d’origine. L’un d’eux a failli briser mon élan et mon enthousiasme. Selon lui, je n’avais aucune chance de réussir ici.

Dans les circonstances, l’intensité de mes premières démarches d’intégration et l’expérience désagréable de mon premier appartement loué à un propriétaire véreux m’ont désabusé. L’horizon semblait sombre.

Pour esquiver les nombreuses embûches qui jonchaient mes premiers pas dans ma ville d’adoption, il fallait que je découvre une source de motivation.

Au moment où le découragement a commencé à m’empoisonner à petite dose, par instinct de survie, j’ai cherché à m’agripper à n’importe quel signe du destin.

Par pur hasard, j’ai découvert la ferveur du hockey grâce à la radio et la presse écrite, car je n’avais pas encore de télévision.

En effet, mon premier printemps à Montréal a coïncidé avec la rémission du capitaine du Canadien Saku Koivu. Instinctivement, j’ai eu le sentiment de ne pas avoir le droit de me plaindre à la vue d’un athlète qui a vaincu le cancer!

L’éclosion de José Théodore qui a ravi sa place au gardien vétéran Jeff Hackett et le CH qui a surpris d’emblée les favoris, les Bruins de Boston, dès le premier tour des séries, ont fait le reste. Par magie, tout devint possible.

Depuis ce printemps-là, le Canadien de Montréal s’est ajouté naturellement à la liste de mes équipes préférées, notamment celles du FC Barcelone et du Raja de Casablanca.

Quant à toi, cher collègue, tu m’as parlé furtivement de ta mère qui t’a mis sur des patins à 5 ans, mais tu m’as laissé sur ma faim. Alors, Andy, raconte-moi avec plus de détails comment tu es tombé sous le charme du Canadien.

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