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Canadien au Vermont

Yvan Piquette, Réal Munger et Paul Meilleur-Aucoin/Sportnographe

Il y a ceci de problématique dans le monde du sport organisé : la rentrée médiatique devance d’un mois celle de Canadien, avec pour conséquence une petite tendance à s’émouvoir pour pas grand-chose afin de meubler du temps d’antenne.On pourrait croire que c’est le cas du dernier scandale à faire les manchettes, le scandale de Pierre-Gauthier-qui-habite-au-Vermont. Mais ce serait faire fi du fait que cette nouvelle est symptomatique d’une tendance lourde chez Canadien : l’étalement urbain.

On savait déjà que Canadien se mondialisait en sous-traitant son équipe à des mercenaires venus d’ailleurs qui sont prêts à faire le travail que nos petits gars trouvent trop difficile. «On veut globaliser par le bas», comme dirait Alain Sanscartier de la radio d’Ottawa. Mais l’étalement de Canadien n’avait toujours pas été étudié en profondeur. Pourtant, Canadien a construit son centre d’entraînement à Brossard, dans un champ de maisons toutes pareilles, là où le prix des terrains est tellement bas que les économies réalisées ont permis d’embaucher Mathieu Darche à temps partiel.

Que Pierre Gauthier habite au Vermont, où les impôts sont beaucoup plus bas et où il sera possible pour ses enfants de voter contre Sarah Palin, est d’une logique implacable. D’ailleurs, tant qu’à ça, pourquoi ne pas déménager le Centre Bébelle au Vermont? Les partisans de Canadien sont fidèles malgré l’absence de joueurs québécois et le départ de leurs idoles comme Jaroslav Halak et Paul Mara. Ils ne rechigneraient sans doute pas à faire plusieurs kilomètres de voiture pour permettre à leur équipe d’attirer des supervedettes qui n’auraient plus peur de nos taux d’imposition. À n’en pas douter, l’avenir de Canadien passe par son étalement jusqu’à Burlington. C’est ici que vous l’aurez lu en premier.

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