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M pour maintenant

Photo: Steven Yates / Métro

Une des salles emblématiques de Montréal, le Métropolis, a revu le jour sous le nom de M Telus cette semaine. Jeudi soir, les Dead Obies y présentent un concert à guichets fermés. Mardi soir, ce sont les deux gars de Radio Radio qui y offraient un show spécial. Un show marquant la réouverture des lieux réaménagés. Des lieux qu’ils ont souvent investis, à la fois comme spectateurs et comme performeurs.

Parmi les plus marquants de ces spectacles, de ceux qu’ils ont donnés, donc, depuis le début de leur carrière, Gabriel Malenfant note celui accompagnant Belmundo Regal. Soit leur deuxième album studio, paru en 2010. «Il y avait trois batteurs, quatre chanteurs…» «On était douze sur scène, c’était malade, on a vraiment tripé», ajoute son collègue Jacques Alphonse Doucet.

Et pour ce qui est des prestations d’autrui? Celui qui a récemment fait paraître un disque solo, Le retour de Jacobus, ne répond pas par un «meilleur souvenir», mais plutôt par un «plus grand regret». À savoir le passage de Prince au Festival de jazz, en 2011. «Apparemment, il a joué quatre heures de rappel. J’en ai tellement entendu parler. J’aurais tellement voulu être là.»

Gabriel, lui, garde surtout en mémoire le passage du duo Gotan Project, à POP Montréal, en 2010. Et de la formation-culte Primus. Il garde, en fait, le souvenir de pas mal de soirées à l’ancien Métropolis. «Déjà, quand j’avais 16 ans, je venais voir des shows avec mes amis de Moncton.»

«C’est le live qui rend le spectacle intéressant, c’est le live qui fait en sorte que la foule est engagée. Les albums, c’est autre chose.» –Jacques Alphonse Doucet

Ce qui rend l’endroit si spécial à ses yeux? «C’est une grande salle, mais l’intimité est au poste. Tu peux avoir beaucoup de gens sans que ce soit trop froid et que l’énergie soit trop dispersée. C’est juste un sweet spot de grandeur.»

Quand on mentionne que moult voix déçues se sont élevées lorsque la marquise du Métropolis, véritable symbole, a été retirée le mois dernier, Jacques Alphonse remarque que, de son côté, «il ne peut pas vraiment chialer». «Il y a des gens qui n’aiment pas les grosses corporations. Mais nous, on dit merci à Telus de nous avoir aidés à développer notre groupe. Ils nous ont donné notre porte d’ouverture vers le futur en utilisant notre chanson Jacuzzi dans une de leurs pubs.»

Il enchaîne en confiant qu’il «préfère que ce soit ça plutôt que de voir la salle fermer dans quelques années».

Si l’annonce du changement de nom n’a guère fait l’unanimité, le groupe qui célèbre son 10e anniversaire d’existence croit, lui, que le partenariat conclu par Spectra aidera à encourager de nouveaux créateurs. «Ça ouvre des portes pour la prochaine génération d’artistes et de spectacles ici à Montréal.»

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