Problèmes d’unités spéciales

Le partisan montréalais n’a pas raison de perdre espoir. Pas tout de suite en tout cas. Pourtant, après une défaite peu édifiante à Hamilton, la liste de choses à corriger chez les Alouettes demeure toujours aussi longue… et gênante.

On pourrait encore redire ces mots qui sont devenus si courants dans l’entourage des Oiseaux. Une phrase si souvent répétée qu’elle a perdu de son sens et de sa gravité : «Les unités spéciales doivent mieux faire.»

Cela fait trois ans que les unités de couverture et de retour de botté amputent les chances du club. Trois ans qu’elles sont la risée de la LCF. Trois ans, c’est trop. Les unités spéciales doivent mieux faire!

Le propos a si souvent été tenu par tel ou tel analyste qu’on a un peu l’impression que c’est devenu la norme chez les Alouettes, qu’il est acquis que ces «unités spéciales pas si spéciales» ne seront pas à la hauteur pour la formation montréalaise. Un peu comme on s’attend à ce que son attaque soit dominante.

On répète cette phrase encore cette saison, et qu’est-ce qu’on fait? On s’arme de patience et on espère que ça s’améliore…

Je suis bien conscient que la patience et le respect sont des vertus que prêche ardemment Marc Trestman. Mais, à un moment donné, lorsqu’un problème latent ne trouve jamais solution, l’entraîneur-chef se doit de prendre des décisions.

Et quelles devraient être ces décisions?

Certains diront que c’est le coaching qui fait défaut. Ils n’ont probablement pas tort puisque c’est encore Andy Bischoff qui est responsable de l’unité – lui qui cumule deux emplois chez les Alouettes, ceux d’assistant à l’entraîneur-chef et d’entraîneur des porteurs de ballon.

Eh bien, peut-être que Trestman devrait agir sur ce front.

Il est plus que temps que l’équipe se dote d’un entraîneur dédié UNIQUEMENT aux unités spéciales. D’un vrai spécialiste et surtout d’un bon motivateur qui saura insuffler de l’énergie à une unité qui carbure depuis trop longtemps à l’inefficacité. On ne parle pas ici d’un luxe puisque toutes les autres formations de la LCF en ont un et que leurs unités spéciales fonctionnent certainement mieux que celles des Alouettes.