78% des noyades surviennent en eaux naturelles
Depuis le début de l’été, les jeunes enfants qui sont morts noyés dans la piscine familiale ont retenu l’attention du public. Or, ces décès ne représentent que 15% des noyades enregistrées jusqu’à maintenant en 2012.
Les endroits où l’ont recensent le plus de décès dus à la noyade sont plutôt les cours d’eau naturels comme le fleuve Saint-Laurent, les rivières et les lacs. Selon le directeur général de la Société de sauvetage, Robert Hawkins, les personnes affrontant ces cours d’eau ont tendance à surestimer leurs capacités.
Depuis le début de l’année, 46 noyades ont été enregistrées, soit le même nombre qu’à pareille date l’an dernier. Pas moins de 78% de ces noyades (36) sont survenues dans un cours d’eau naturel, alors que seulement 15% de ces décès (7) sont survenus dans une piscine familiale.
Des 36 noyades enregistrées sur une étendue d’eau, 11 sont liées à l’utilisation d’une embarcation nautique, tandis que trois sont liés à la conduite d’un VTT ou d’une motoneige sur la glace.
Jusqu’à maintenant, aucun décès n’a été recensé dans une piscine, une plage ou un parc aquatique surveillé par un ou des professionnels du sauvetage. La semaine dernière, un enfant de 5 ans a toutefois dû être réanimé à la plage du parc Jean-Drapeau. Le bambin est toujours à l’hôpital et son état est jugé critique.
Excès de confiance
D’après Raynald Hawkins, certaines noyades qui sont survenues en eaux naturelles auraient pu être évitées.
«On a tendance à surestimer nos capacités et à sous-estimer la force des rivières. La surface d’une rivière peut être calme, mais c’est sous l’eau, dans les fonds, que les courants sont puissants et que des vortex se créent. La force des courants varie également d’un moment et d’une saison à l’autre, ce qui peut prendre les gens par surprise et entraîner des événements malheureux», explique le directeur général de la Société de sauvetage.
Un autre phénomène des rivières est celui des «sables mouvants». Il survient lorsqu’une personne met le pied sur ce qui s’avère un mélange de sable et de particules d’air. L’individu est alors attiré vers le bas.
Du côté des lacs, les hauts-fonds présentent le même type d’effet pervers alors que le baigneur peut tomber dans une pente abrupte sans avertissement.
Lieu ou cause des noyades enregistrées en 2012
- Rivières: 13
- Embarcations nautiques: 11
- Piscine familiale: 7
- Lacs: 5
- Fleuve: 4
- Véhicules motorisés: 3
- Autres (mine, fossé, bain): 3
- TOTAL: 46
*Selon les données de la Société de sauvetage