Mauvais Karma, suite et fin
Une de nos séries préférées, aussi pétillante que du champagne, vient d’entamer sa troisième et dernière saison. On est vraiment tristes. Julie Le Breton aussi. L’hilarante interprète de la tout aussi hilarante Kim Wright nous donne un petit avant-goût des bons moments de Mauvais Karma à venir. Profitons-en à fond!
Est-ce que l’arrivée de cette troisième saison a fait naître en vous des sentiments mixtes?
C’est sûr! Mais, comme on a su que ce serait notre dernière saison avant de finir le tournage, on a eu le temps de faire notre deuil. Parce que c’en était vraiment un. On pleurait sans arrêt!
Anick, Hélène et vous, vous êtes des amies très proches depuis fort longtemps. Est-ce que ce projet a renforcé votre amitié?
Absolument! Partager une expérience de ce type au quotidien pendant trois, quatre mois et se mettre dans des situations de jeu pareilles, ça renforce vraiment les liens! Tu sais, des fois, tu travailles avec des gens que t’aimes et dans le travail ça se passe un peu moins bien, mais là, c’était vraiment le contraire. Les tournages ont nourri notre amitié et notre amitié a nourri notre travail.
Mauvais Karma a réellement fait ressortir votre côté comique…
Tout à fait! Ça m’a donné la chance de faire de la comédie pure et dure comme il s’en fait peu!
Est-ce que vous avez un modèle de «fille comique»?
Oui, quelques-uns, mais si je devais en choisir un, je dirais Tina Fey. Je la trouve assez exceptionnelle en ce qui touche son jeu et son écriture. Tout comme sa collègue de Saturday Night Live qui a coécrit Bridesmaids, Kristen Wiig! Selon moi, elles font de la comédie de filles viriles, et ça, je trouve ça vraiment drôle!
Passer d’un format de 30 minutes à un format d’une heure cette année, ç’a changé quelque chose pour vous?
Oui! Il y a une couche et une trame plus émotives qui se sont ajoutées. C’était le fun d’avoir cette note sous- jacente qui nous permettait d’explorer d’autres zones. Avec tout ça, j’ai vraiment l’impression d’avoir fait de la comédie romantique américaine cette année! Comme ce n’est pas un genre très privilégié au Québec, je me disais yes! Au moins, je vais avoir fait une comédie romantique dans ma vie!
Vous, ou plutôt Kim, arrêtez de boire dans cette saison!
Oui… mais ce ne sera pas très concluant! (Rires) Mettons que Kim va réaliser qu’en arrêtant de boire elle perd son bagout et son sens de la répartie, donc elle ne trouvera pas ça facile, facile! Disons que sa sobriété ne durera pas très longtemps! (Rires)
Vous trinquiez réellement dans toutes vos scènes?
Ben non! Imagine! Ç’aurait été terrible! (Rires) Les deux premières années, comme Kim buvait beaucoup de vin blanc, moi, je devais caler des verres de jus de canneberge blanc toute la journée. J’avais mal au cœur! Mais dans cette saison, elle a «switché» à la vodka. C’est une bonne chose parce que, du coup, je bois de l’eau! Mais à quelques reprises, l’équipe a changé mes verres d’eau pour des verres d’alcool. La face que je fais lorsque j’avale de la vodka est toujours assez winner! (Rires)
Qu’est-ce que vous aimeriez que les gens retiennent de la série quand elle sera terminée?
Oh! J’espère juste qu’ils ont passé un beau moment avec nous, qu’ils ont aimé nos personnages autant que nous les avons aimés et qu’ils ont réalisé que les filles, ça peut faire de la vraie comédie de situation, que ce n’est pas toujours obligé d’être des gars qui mènent dans les comédies et que ça peut être aussi drôle si c’est des filles.
Est-ce que vous qualifieriez Mauvais Karma de «série de filles»?
Eh bien, en un sens, c’est vrai que c’est un show de filles, parce qu’il y a des rôles féminins extraordinaires. Pas juste les nôtres, mais ceux de Marilyse Bourque, de Louise Latraverse et de Geneviève Brouillette, et plein d’autres aussi. Reste que les gars aiment l’émission parce qu’elle leur permet de voir des filles machos! (Rires) Il y a beaucoup d’hommes que je connais qui regardent ce show-là et qui trouvent ça vraiment drôle parce que ce ne sont pas des filles qui parlent de magasinage. C’est vraiment des filles qui ont des problèmes humains, et je crois que leur hystérie collective réconforte les gars!
Avoir un texte comme celui-ci à jouer, ça doit être un cadeau pour une actrice, non?
C’est sûr! Chaque fois qu’on recevait nos textes, on criait : «Oui!» Il n’y avait absolument rien à changer, et on riait à gorge déployée tout le long. Il faut dire qu’Isabelle Langlois a travaillé tellement fort pendant ces trois années!
Y a-t-il un épisode que vous avez particulièrement aimé? Plus que tous les autres?
J’avoue que cette année, j’ai l’impression que la série est devenue encore meilleure! Le fait que les épisodes durent une heure, ça fait en sorte que l’histoire respire plus, et ça marche vraiment bien! Je ne peux pas trop en parler, mais à la fin de la saison, il y a quelque chose de vraiment beau qui va se passer avec mon personnage et celui de Rajotte. Ça fait partie de mes scènes préférées à vie!
La grande finale, vous prévoyez la regarder en gang?
Ben oui! C’est sûr! En buvant du champagne! (Rires) C’est ridicule! Toutes les occasions sont bonnes entre nous pour crier : «Champagne!» Donc, c’est certain qu’on va célébrer la fin entre nous… avec des bulles!
Les téléspectateurs vont avoir droit à une vraie de vraie conclusion?
Absolument! Tout le monde va y trouver son compte et chacune des filles va connaître sa rédemption. C’est triste, mais en même temps, c’est vraiment le fun.
Mauvais Karma
Les mardis à 21 h
Sur les ondes de Radio-Canada