Journal intime des Justiciers en 1989
* Pour des raisons techniques (problèmes d’imprimante… ben quoi, ça se peut?), le journal Métro se doit de publier le journal intime des Justiciers masqués datant de 1989, au lieu de leur chronique habituelle.**
** Oui, le journal Métro n’existait pas en 1989 et nous avions 9 ans, mais s’il vous plaît, respectez la convention dans le but de ne pas faire foirer notre gag.***
*** Embarquez dans notre monde de folies et de blagues : nous vendons du rêve.
Cher journal, quelle mauvaise journée! Après avoir payé nos frais punitifs pour «non- rembobinage de cassettes VHS» au dépanneur Perrette, nous avons entendu à l’émission de radio de Pierre Pascau qu’une récession frapperait les États-Unis dans quelques mois. Certainement la dernière, ce n’est pas comme si la Chine allait dominer le monde d’ici peu!
Pris sous la pluie, sans notre K-Way, nous sommes embarqués dans notre Datsun pour aller nous acheter un téléphone cellulaire. On espère que la valise de la voiture sera assez grande pour l’accueillir. Mais c’est une aubaine, seulement 4 000 $ pour un téléphone d’à peine trois kilos!
En ce frisquet mois de novembre, tous les gars à la mode portent la moustache. On doit être les seuls à ramer dans cette direction, mais… beurk! On a tellement hâte dans 20-22 ans de ne plus en voir une seule sur la rue. Ce «Richard Z. Sirois», de 100 limites, il est tellement ridicule! Jamais on ne voudrait être associé à ce genre de personnage!
Encore des nouvelles déprimantes émanant de la Bande de Gaza, inutile de dire que dans les années 2000, ce conflit aura cessé depuis belle lurette! Voyons : comment les gens pourraient-ils ne pas réussir à s’entendre en plus de trois décennies?!
Tant qu’à vivre dans le passé, c’est comme si on nommait des anglophones unilingues à la tête d’importantes sociétés d’État au Québec : tellement rétrograde! Au moins, aujourd’hui, en 1989, ça n’arrive plus depuis les années 1970!
En écoutant le bulletin d’informations, on s’est rendu compte que la controverse entourant le jeune ministre conservateur Jean Charest était ridicule : pauvre lui, il a été obligé de démissionner du cabinet Mulroney parce qu’il a tenté d’influencer un juge, de façon malhonnête. Laissons-lui la chance. Il y a fort à parier que l’histoire ne se répétera pas : qui serait assez niaiseux pour risquer sa carrière politique en se faisant prendre à essayer de corrompre le système judiciaire deux fois de suite!
Vivement l’avenir pour que tout change! Ça regarde VRAIMENT bien!
P.-S. Les gens qui liront notre journal intime plus tard le trouveront tellement dépassé, surtout en tant que citoyens du nouvel État québécois!
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