Desjardins satisfait de ses bureaux dans la tour du Stade olympique
Depuis que Desjardins s’est installé dans la tour du Stade olympique, rénovée pour l’occasion, le taux de satisfaction des employés concernés est de 95 %.
Desjardins songeait déjà à quitter ses bureaux de la rue L’Assomption il y a quatre ans, mais voulait rester dans l’est de Montréal pour ne pas allonger les délais de déplacement des 1 000 employés de son centre d’appel.
«Dans ce secteur, l’attraction et la rétention sont des enjeux très importants à cause de la pénurie de main-d’œuvre et du taux de roulement, alors c’était important de créer un milieu de vie et de travail intéressant et stimulant», mentionne Mathieu Desrosiers, directeur principal Stratégie et performance chez Desjardins.
Depuis son parachèvement en 1987, une quinzaine de projets avaient été étudiés pour occuper la plus haute tour inclinée du monde. Ils n’avaient toutefois jamais abouti, laissant l’endroit essentiellement occupé par des pigeons.
Avant de pouvoir louer les étages nos 1 à 7 à Desjardins, la Régie des installations olympique (CRIO) a dû réaliser 143M$ de travaux afin de créer une réelle fenestration et de mettre l’édifice aux normes. «Ce délai nous a laissé du temps pour monter un laboratoire de simulation de 10 000 pi2 afin de tester les différentes options d’aménagement et de mobilier choisies par les employés lors de groupes de discussion», ajoute M. Desrosiers.
Le résultat présenté aux journalistes est plutôt convaincant. Dans ce décor épuré, 99% des postes de travail ne sont pas attitrés. Un employé peut donc amorcer sa journée dans un cubicule classique proche des grandes baies vitrées à la vue magnifique, continuer sur un bureau debout (10% le sont) et terminer sa journée confortablement assis dans un «fauteuil bulle» où une tablette en bois rétractable lui permet de brancher un ordinateur portable tout en étant déconnecté du reste de la salle.
Afin de répondre aux remarques de ses employés, Desjardins a installé une immense cafétéria de 400 places avec un menu élaboré, mais aussi une batterie de fours à micro-ondes. «Aux étages, il n’y a aucun four afin d’éviter les odeurs de nourriture, mais aussi pour pousser les employés à descendre à la cafétéria afin de favoriser les rencontres entre collègues», indique Mathieu Desrosiers.
Une application mobile permet à chaque employé de commander à l’avance un plat et de vérifier à quel étage se trouvent ses «amis». Actuellement, Desjardins travaille à l’aménagement du 7e étage de la tour et dispose d’une option pour les étages 8 et 9. Cela signifie qu’il reste cinq étages à louer. «Les étages 10 à 14 sont à louer. On organise régulièrement des visites, mais rien n’est encore signé», confie Cédric Essiminy, porte-parole de la RIO.
Si les étages supérieurs sont plus petits (de 3 700 pi2 à 6 500 pi2), ils sont néanmoins vitrés sur les trois côtés, offrant ainsi une vue supplémentaire vers le centre-ville.
L’aménagement de la tour fait partie du plan de redéveloppement du site, qui inclut la création de l’Esplanade consacrée à l’événementiel, le verdissement du site (1 000 arbres plantés jusqu’ici), la rénovation du centre sportif et le remplacement du toit du Stade olympique.
Sur ce dernier point, la RIO compte présenter son plan d’affaires d’ici la fin de l’année 2019 et espère disposer d’un nouveau toit en 2023 ou en 2024.