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Anjou : la conseillère Shand reste en poste

Photo: Le Flambeau de l'Est – Delphine Bergeron

Manifestation extérieure, demande de démission et prises de parole à la période de question, la communauté arabo-musulmane de l’arrondissement d’Anjou était nombreuse au conseil, après la controverse semée par la conseillère Lynne Shand. L’élue du district Ouest a été claire : elle regrette ses propos mais ne démissionnera pas.

Ouvrant avec des excuses lues par Mme Shand, le maire Luis Miranda a dû ramener la salle à l’ordre à plusieurs reprises pour que cesse invectives, applaudissements et chahutages.

La conseillère s’est excusée en disant que les femmes voilées lui rappelaient le contrôle qu’a eu l’église catholique sur la population québécoise «dans les années 50», et «surtout envers les femmes». Cependant, malgré la volonté d’une grande partie des citoyens sur place, Lynne Shand refuse de démissionner.

«On n’arrête pas l’intolérance par une autre forme d’intolérance.»

— Luis Miranda, maire d’Anjou

L’ambiance était tendue. Une manifestation de plus d’une trentaine de personnes réagissait aux propos discriminatoires qu’a tenu la conseillère Lynne Shand sur sa page Facebook, il y a plus d’une semaine.

Les manifestants brandissaient des pancartes dénonçant la «xénophobie», l’«islamophobie» et «la haine gratuite». À l’ouverture de la séance du conseil, la salle était remplie de plus de cent citoyens, sous la surveillance de deux policiers. Des exceptions au décorum ont été tolérées, avec une assistance debout et une période de questions prolongée.

L’exercice a permis de donner la parole à la communauté arabo-musulmane, qui s’est sentie ostracisé par les propos de Lynne Shand. Celle-ci s’est fait expluser du parti du maire Miranda, Équipe Anjou, à la suite de la controverse. Elle siège maintenant comme indépendante.

Démission demandée
La démission de Lynne Shand a été demandé à plusieurs reprises. «J’ai voté pour vous, aujourd’hui je le regrette», a mentionné un citoyen, au micro.

Des prises de bec ont éclaté entre des membres de l’assistance, certains défendant Mme Shand. Du rouspétage agressif s’est transformé en doigt d’honneur, mais s’est rapidement résorbé.

Les citoyens ont demandé qu’un geste réparateur soit effectué et ont invité le maire et sa conseillère à venir à la rencontre de la communauté dans les prochains jours.

 

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