Liverpool, les prochains Invincibles?
En 2003-2004, l’Arsenal d’Arsène Wenger marquait l’histoire en devenant la première équipe à compléter sa saison de Premier League anglaise sans subir la moindre défaite.
Ainsi naissaient les légendaires «Invincibles», une prestigieuse étiquette dont aucun autre club anglais n’a été digne depuis.
Presque 16 ans plus tard, alors qu’on étrenne une nouvelle décennie – ou pas, selon les plus tatillons –, cette exclusivité historique des Gunners pourrait être menacée par un club qui cherche son premier titre de ligue en 30 ans; j’ai nommé Liverpool.
«Cette exclusivité historique des Gunners pourrait être menacée par un club qui cherche son premier titre de ligue en 30 ans; j’ai nommé Liverpool.»
La machine rouge de Jürgen Klopp, actuelle championne de la Ligue des champions de l’UEFA et flamboyante championne du monde des clubs de la FIFA, a remporté 18 de ses 19 premiers matchs lors de la première moitié de l’exercice 2019-2020, se forgeant une avance de 10 points – avec deux matchs en main – sur ses plus proches poursuivants, les tenaces renards de Leicester.
Bien entendu, il reste encore énormément de foot à jouer avant de réussir un tel exploit. Pas plus tard que la saison dernière, les Reds avaient bousillé une avance de 10 points (justement!), permettant ainsi à Manchester City de les coiffer au fil d’arrivée.
Néanmoins, les hommes de Klopp ont rebondi de manière spectaculaire à la suite de cette amère déception, confirmant leur place parmi les grandes équipes des dernières décennies, avec leurs titres certes, mais surtout grâce à un style et à une élégance sans compromis, qui font le bonheur des amoureux de beau jeu… de vrai bon football. Le présent laisse donc présager que cette équipe possède bel et bien ce qu’il faut pour répéter la saison parfaite d’Arsenal.
Du football intelligent
C’est du moins ce que croient deux des figures les plus emblématiques de ces «Invincibles»: Wenger lui-même et son grand buteur Thierry Henry, aujourd’hui entraîneur de l’Impact de Montréal.
«Ils jouent du football intelligent, leurs joueurs prennent des décisions intelligentes sur le terrain, assurait le prof Arsène cette semaine sur la chaîne beIN Sports. […] Les joueurs ont accumulé une confiance qui leur permet de croire qu’ils n’ont qu’à continuer de jouer pour gagner un match. C’est difficile à accomplir, car tu as besoin d’une séquence spéciale pour y parvenir et pour évacuer la peur de perdre. C’est quelque chose de très important, et [Liverpool] l’a en ce moment.»
À la fin du mois de décembre, lors de l’avant-match de l’affrontement Leicester-Liverpool, le nouveau coach montréalais tenait des propos semblables à ceux de son ancien patron: «Je crois que cette équipe peut demeurer invaincue.»
«Il s’agit de voir qui sera en mesure de les battre en premier, car je crois qu’ils vont remporter la ligue. Ce n’est pas une grande prédiction, puisqu’ils sont au-dessus de tout le monde cette année.»
Pour Klopp et ses hommes, le dur chemin vers ce titre tant convoité, et la quête d’invincibilité, continue dimanche à 11h30, alors qu’ils reçoivent à Anfield l’équipe de Manchester United.
Mais au-delà des prédictions et des possibles exploits historiques, c’est avant tout la certitude que les Reds nous en mettront plein la vue, avec cet altruisme footballistique qui les caractérise, qui mérite d’être appréciée en ce début d’année – et, oui, de décennie!
La chronique d’Arcadio Marcuzzi fait relâche pour quelques semaines. Elle reviendra le mois prochain.