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Briser le double confinement

Confinement ne signifie pas cloître. Pour que le conseil soit bien reçu dans le quartier Saint-Simon, un des plus diversifiés d’Ahuntsic, le milieu communautaire a mobilisé le percussionniste Kattam pour faire entendre le message.

C’est au son des tam-tams et tambours sur des rythmes du Maghreb, du Moyen-Orient, de l’Inde, de l’Amérique du Sud ou de l’Afrique que les conseils sanitaires pour lutter contre la COVID-19 étaient diffusés dimanche à l’invitation de la table de concertation Solidarité Ahuntsic.

«On s’est rendu compte qu’il y a des gens qui vivent un confinement extrême, souligne le directeur, Remy Robitaille. Ce sont des gens qui sortent très peu.»

Une situation qui a été observée depuis que les mesures sanitaires ont été mises en place pour faire face à la pandémie de la COVID-19. Le but est de s’adresser à ces personnes isolées et leur envoyer un message rassurant en allant carrément chanter sous leurs fenêtres.

«Nous sommes en lien avec les partenaires du milieu et avec les écoles. Nous savons que les gens issus des communautés culturelles suivent les conseils de confinement de leurs pays d’origine, donc ils demeurent en confinement très strict et ne quittent plus leurs maisons», explique Christine Bouchard, membre de Solidarité Ahuntsic.

Participation

Monté sur un char tiré par une voiture, Kattam, habillé en prince d’orient, poussait les décibels pour appeler les gens à le rejoindre. Il faisait des haltes d’une vingtaine de minutes à différents emplacements.

«Tapez dans les mains si vous n’avez pas de casserole», lançait-il à la foule pour la faire participer au spectacle.

Certains ont dansé sur leur balcon, d’autres se sont rassemblés dans la rue ou au parc Saint-Simon, mais bien entendu toujours à deux mètres de distance les uns des autres.

«Ce n’est pas seulement un spectacle pour amuser des gens confinés. C’est un évènement pour informer les citoyens de ce que signifient exactement les restrictions sanitaires. C’est aussi une occasion pour mettre des sourires sur les visages», indique le directeur de Solidarité Ahuntsic.

Les messages étaient diffusés en six langues appelant les gens à sortir pendre des marches, faire leurs épiceries et profiter du soleil tout en respectant la distanciation sociale.

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