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Dominic Perri : 40 ans de vie politique

Dominic Perri Photo: Félix Lacerte-Gauthier/Archives Métro

Doyen de l’hôtel de ville, le conseiller Dominic Perri célèbre actuellement ses 40 ans de carrière politique.

C’est alors qu’il était encore professeur de sciences que tout a commencé pour M. Perri. À l’invitation d’un ami, il s’était présenté pour une première fois à une élection en juin 1980 pour un rôle de commissaire à la défunte Commission scolaire Jérôme-Le Royer.

Son premier grand combat a été pour la création d’une école secondaire anglophone dans Saint-Léonard, qui correspondait alors à un besoin criant.

Les élèves anglophones n’avaient pas d’école secondaire. Ils étaient logés dans une manufacture située sur le boulevard Métropolitain», se rappelle-t-il.

Il explique que malgré quelques promesses passées, le projet n’avait jamais pu être concrétisé. Le conseil des commissaires avait néanmoins pu trouver quelques appuis. «Finalement, à notre grande surprise, le ministre de l’Éducation de l’époque, qui était Camille Laurin lui-même, nous a accordé le financement pour la polyvalente.»

L’inauguration en 1983 du bâtiment qui accueille encore aujourd’hui l’école Laurier Macdonald lui aura montré l’importance de collaborer avec des personnes de divers horizons pour permettre la réalisation de projets importants.

«Ça a pris beaucoup de patience, de persévérance, mais j’ai beaucoup appris et ça m’a marqué. Ça a été l’élément déclencheur qui m’a incité à continuer en politique.»

Vers le municipal

Deux ans après son entrée en poste comme commissaire scolaire, soit en 1982, M. Perri s’est présenté pour la première fois à une élection municipale, remportant le rôle de conseiller pour ce qui était alors la Ville de Saint-Léonard. Un poste qu’il occupe toujours aujourd’hui, maintenant à l’hôtel de ville de Montréal depuis les fusions municipales.

«J’ai commencé la politique pour régler des problèmes locaux. Je n’approuve pas nécessairement les gens qui utilisent un niveau de gouvernement comme tremplin pour sauter à un autre», révèle-t-il.

Il souligne avoir eu des opportunités pour aller au fédéral, mais qu’il préférait rester chez lui à Saint-Léonard. «Il faut avoir le courage de ses convictions», ajoute M. Perri.

Le conseiller admet toutefois avoir déjà été tenté par le poste de maire d’arrondissement, bien que l’opportunité ne se soit jamais véritablement présentée devant lui.

«Il faut recommencer à chaque élection. Il y aura toujours de nouveaux défis et il faut se tenir à jour. Mais après toutes ces années, parfois, certains débats ont des airs de déjà-vu. »

Des accomplissements

Ayant accompli de nombreux projets pendant sa carrière politique, il s’enthousiasme particulièrement pour son rôle en urbanisme, montrant notamment la création du parc-nature du Domaine Chartier et la construction des nombreuses tours de condo.»

« Il n’y en avait pas une seule sur la rue Jean-Talon lorsque j’ai commencé en politique », souligne-t-il.

Ce qui était toutefois bon pour hier ne l’est néanmoins plus nécessairement aujourd’hui. Alors qu’une crise du logement fait rage, il admet que les prochains développements devront s’ajuster à une nouvelle réalité.

«Avec la COVID, il y aura un changement. Le nouvel urbanisme doit faire des logements qui correspondent aussi aux besoins du télétravail», estime-t-il.

Il admet aussi que le concept de résidences pour personnes âgées doit être revu, surtout en regard de la crise. De nombreuses tours leur sont destinées sur la rue Lacordaire.

«Il faut avoir une nouvelle conception des choses. Au niveau de l’urbanisme, il y a beaucoup de choses à repenser, à réviser et à corriger», prévoit-il.

En dépit de ses 40 ans de vie politique, il souligne que chaque élection est un éternel recommencement, et qu’il ne doit rien tenir pour acquis.

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