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S’amuser malgré les mesures sanitaires

Responsables scoutes dans le Sud-Ouest.
Les responsables Natacha Venne, Mylène Rapatel, Jacqueline Pelletier et Stéphanie Falardeau, du 95e groupe scout Saint-Zotique, préparent la reprise des activités. Photo: Denis Germain/Métro

Les scouts reprendront bientôt leurs activités. Les jeunes vont toutefois devoir faire une croix sur les camps en extérieur planifiés sur plusieurs semaines, ce qui obligera les animateurs à penser à de nouvelles façons de mettre en pratique les techniques du mouvement.

Le 95e groupe scout Saint-Zotique dans le Sud-Ouest prépare le terrain en vue d’accueillir une trentaine de jeunes d’ici la fin septembre. L’organisation doit faire face à tout un casse-tête pour répondre au contexte sanitaire.

«On doit produire un plan de réouverture qui doit être approuvé par les Scouts du Montréal métropolitain pour obtenir notre certification. On doit indiquer quelles sont nos procédures, où sont nos désinfectants, les mesures qu’on applique», explique la chef de groupe, Mylène Rapatel, impliquée dans l’organisation depuis de nombreuses années.

Le ratio animateur/jeune doit être revu à la baisse. La distanciation physique devra également s’appliquer entre les différents groupes. L’organisme, qui loge au sous-sol de l’église Saint-Zotique de la rue Notre-Dame Ouest, pourrait devoir chercher un local supplémentaire afin de respecter cette contrainte.

«On va privilégier les jeux et les rassemblements extérieurs autant que possible, indique Mme Rapatel. Mais nos réunions sont généralement assez calmes. Les jeunes n’ont pas beaucoup de contacts étroits.»

Pour les plus vieux de 12 à 17 ans, les animateurs pourraient adopter une formule hybride avec des rencontres en présentiel et virtuelles.

Par ailleurs, le 95e groupe scout Saint-Zotique connaît de plus une certaine difficulté en termes de main-d’œuvre puisque des animateurs craignent de revenir au travail. Le manque de bénévoles pourrait empêcher d’ouvrir un groupe pour les enfants de 7 à 8 ans.

Camps

L’autre défi qui attend le mouvement est de trouver des alternatives aux camps en plein air qui ne peuvent avoir lieu. «Chez les scouts, on les prépare pour partir en camp, pour faire des techniques qui vont mettre en pratique. On va faire des activités scoutes quand même, mais il faut trouver une autre utilité à ce qu’ils vont apprendre», mentionne Mme Rapatel.

Le groupe analysera la possibilité d’organiser une journée blanche qui évite des nuitées à l’extérieur et facilite le transport des jeunes. La transmission des valeurs de partage, d’amitié, de respect et de travail d’équipe qui caractérisent les scouts restera toujours en tête.

«On veut que ce soit quand même agréable et amusant. Je suis certaine que les enfants vont apprendre et apprécier», commente Mme Rapatel.

Financement

Certaines dépenses engendrées l’an dernier jumelées à la pandémie ont eu des répercussions sur les coffres de l’organisation, qui enregistre un déficit. Les activités de financement habituelles au printemps et à l’été sont tombées à l’eau.

Le 95e groupe scout Saint-Zotique se tourne ainsi vers une campagne de sociofinancement par l’entremise de la plateforme web GoFundMe.

«On veut repartir l’année sans déficit et avoir un peu de sous en banque pour assumer les nouvelles dépenses qui vont entrer en septembre», expose Mme Rapatel, responsable de cette campagne.

L’organisme doit notamment se procurer des équipements de protection individuelle pour les animateurs et du désinfectant.

Infos

Les inscriptions se poursuivent encore au 95e groupe scout Saint-Zotique. Le coût annuel est de 300$. Pour s’inscrire: 514 713-8310.

2000

L’objectif de la campagne de sociofinancement du 95e groupe scout Saint-Zotique s’élève à 2000$.

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