Garderies en milieu familial: déclenchement de la grève générale illimitée
Malgré des «progrès» dans les négociations dimanche, plusieurs milliers de responsables de garderies en milieu familial ont enclenché lundi une grève générale illimitée à travers le Québec.
Cette décision fait suite à plusieurs journées de grève tournante au début du mois.
Dimanche, le syndicat en charge des discussions avec Québec, la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), avait évoqué des «progrès […] à la table de négociation». Or, quelques heures plus tard, sa proposition d’en appeler à un arbitre était restée lettre morte chez le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe.
C’est devant le bureau du ministre, en l’occurence, que les professionnelles en grève effectueront lundi la première action officielle de leur période de grève. Elles doivent se rassembler à 9h45, rue Fullum, devant les bureaux montréalais du ministère de la Famille.
Dépendant de l’issue des discussions en ce début de semaine, la FIPEQ convoquera aussi un rassemblement à Québec, mardi.
Des mois de négo
La FIPEQ et le ministère sont rassemblés à la table de négociation depuis des mois. Le syndicat réclame des salaires plus élevés pour les intervenantes, qui gagneraient plus ou moins 12,40$ de l’heure. Aux dernières nouvelles, les demandes du syndicat se chiffraient à 16,75$ l’heure, contre environ 12,80$ chez les équipes du ministre Lacombe.
Le syndicat affilié à la CSQ se plaint aussi de n’obtenir aucune compensation pour la production de «dossiers de l’enfant», des documents exigés par le ministère de la Famille qui accapareraient énormément de temps supplémentaire.
Dimanche, le ministre Lacombe a refusé l’appel à un arbitre, proposant plutôt l’utilisation d’un médiateur, relatent les équipes syndicales.
En théorie, un arbitre rend une décision finale et inviolable basée sur ses observations. Au contraire, un médiateur fait ses propositions aux parties, lesquelles n’ont par la suite aucune obligation de s’entendre.