Des citoyens font reculer la Ville de L’Île-Perrot sur un projet immobilier
Les nombreuses préoccupations des citoyens ont poussé la Ville de L’Île-Perrot à mettre fin aux démarches d’approbation pour le projet de construction de 16 logements locatifs. Une version révisée du projet sera éventuellement proposée.
Le développement prévoyait la construction de trois bâtiments de logements locatifs sur le boulevard Perrot. Un stationnement de 32 places était également dans les plans.
Des voisins s’étaient déplacés en grand nombre à la dernière séance du conseil municipal pour faire entendre leurs préoccupations. Ils considèrent que cette portion du boulevard est dangereuse et que d’y ajouter de l’achalandage mettrait en jeu leur sécurité.
Ils avaient également enclenché la procédure référendaire. Deux zones avaient amassé le nombre de signatures requises afin d’ouvrir un registre.
Le maire de L’Île-Perrot veut tout de même d’un projet domiciliaire. «Notre objectif est qu’un projet se réalise sur le site, et ce, en tenant compte des préoccupations des citoyens.», explique Pierre Séguin.
Le conseil municipal adoptera prochainement une résolution qui officialisera l’annonce.
« Les citoyens ont participé activement aux étapes consultatives. Ils ont alors émis d’autres questionnements légitimes. Dans cette optique, nous croyons pertinent de prendre un pas de recul »
-Pierre Séguin
Plan d’urbanisme
Le regroupement de voisins avançait également que le projet venait à l’encontre des objectifs du plan d’urbanisme de la ville en ce qui a trait à la conservation du patrimoine. Cette préoccupation n’a pas été citée dans le communiqué émis par la ville.
Les citoyens avaient envoyé une demande à la Commission municipale du Québec afin qu’ils donnent leur avis sur la question.
Le projet aurait engendré la démolition de l’ancienne boulangerie Daoust. Le regroupement avançait qu’il s’agissait d’un bâtiment patrimonial, et qu’il fallait le protéger selon le plan d’urbanisme.
Les citoyens souhaitent ainsi assurer la conservation du patrimoine de leur quartier selon l’un d’entre eux, Diego Lythgoe. «Si on commence à en détruire, ça ouvre un précédent pour en détruire d’autres, explique-t-il. Il faut les protéger.»
Cependant, ces indications concernent uniquement les zones patrimoniales à proprement parler. Le maire de la municipalité considère la zone comme étant à intérêt patrimonial. Une distinction qui, selon lui, fait toute la différence.
C’est ce choix de mots que le regroupement souhaitait clarifier avec sa demande à l’office des municipalités du Québec. Il reste à voir si la ville en tiendra compte dans sa prochaine version du projet. Aucune date n’est avancée pour le dépôt de celle-ci.