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Le 24 heures fait peau neuve et mise sur le journalisme de solutions

Photo: Pablo Ortiz/Métro

Le 24 heures entend désormais s’inspirer du journalisme de solutions pour informer la population sur divers enjeux de société, comme les changements climatiques et la santé.

La publication, détenue par Québecor Média, a dévoilé jeudi sa nouvelle mouture. Ainsi, le quotidien gratuit, créé en 2003, deviendra un hebdomadaire distribué chaque jeudi dans le réseau du métro, à partir du 11 février. Celui-ci prendra la forme d’un magazine comprenant notamment des photoreportages, des portraits et des entrevues.

«C’est un magazine qu’on peut laisser traîner et feuilleter au cours de la semaine», explique à Métro le directeur adjoint des contenus d’information chez NumériQ, qui chapeaute maintenant le 24 heures, Charles D’Ambroise. Ce dernier affirme que cette restructuration n’a pas de motifs financiers.

Journalisme de solutions

En parallèle, la publication, qui ne procède à aucune mise à pied, continuera d’être présente au quotidien sur le web. Le 24 heures, qui a renouvelé son site web et son logo, a toutefois décidé de revoir sa manière de couvrir l’information afin de s’inspirer du journalisme de solutions.

«On veut inciter les gens à trouver des solutions aux problèmes actuels», indique M. D’Ambroise.

L’équipe de rédaction de la publication abordera ainsi divers enjeux de société en offrant des pistes de solutions à ceux-ci. Il sera notamment question de santé mentale, des mouvements sociaux et de sexualité. Une section à part entière du nouveau site web porte par ailleurs sur «l’urgence climatique».

«La crise climatique fait vraiment partie de notre ligne éditoriale», indique Charles D’Ambroise. Par ailleurs, même si la publication abordera des enjeux plus globaux, elle continuera à assurer une couverture de l’actualité quotidienne locale, notamment de la politique municipale.

«On a une campagne [électorale] qui est à nos portes, donc on va continuer à la couvrir», indique M. D’Ambroise.

Joint par Métro, le professeur à l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal, Patrick White, souligne que le journalisme de solutions a gagné du terrain dans les dernières années, notamment auprès de certains médias américains et français. Cette façon de couvrir la nouvelle pourrait d’ailleurs répondre aux attentes de plusieurs lecteurs dans le contexte de la pandémie, estime-t-il.

«Aujourd’hui, on est dans une overdose de nouvelles négatives. Ça représente une opportunité pour le journalisme de solutions», analyse M. White.

«Les gens ont besoin de bonnes nouvelles.» -Patrick White, professeur à l’École des médias de l’UQAM

De nouveaux collaborateurs

La publication, qui mise sur un public cible de 18 à 30 ans, fera aussi appel à plusieurs nouveaux collaborateurs. Trois d’entre eux ont déjà été confirmés. Rose-Aimée Automne T. Morin, qui a notamment été journaliste pour Urbania, abordera des questions reliées à la sexualité et à l’intimité. Le doctorant en sociologie Philippe Néméh-Nombré et la militante pour la protection de l’environnement Léa Ilardo se joignent aussi à l’équipe.

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