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Six façons de célébrer la Journée internationale des femmes

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La poétesse canadienne Rupi Kaur en 2019 Photo: Emma McIntyre/Getty Images

Le 8 mars approche à grands pas. Bien qu’on doive célébrer le talent des femmes toute l’année, quelques œuvres et initiatives nous rappellent leur importance dans plusieurs domaines culturels.

Tour d’horizon en six temps.

Rap et musique classique

En rap et en musique classique, les femmes sont encore en minorité. Deux initiatives souhaitent remédier à la situation. Le EP #Rapelles est l’occasion de découvrir six talentueuses rappeuses québécoises, qui y présentent chacune une pièce inédite: MCM, Meryem Saci, Ruby, OneNessa, Sydanie et Kella.

La chaîne télé Mezzo Live HD propose pour sa part une programmation spéciale dédiée à la place «nécessaire» des femmes en musique pour le 8 mars. Ce sera l’occasion d’apprécier les talents des cheffes Mirga Gražinyte-Tyla et Susanna Mälkki, ainsi que ceux de diverses solistes, musiciennes, danseuses, chorégraphes et metteuses en scène.

Récits de femmes

Rien du tout d’Olivia Tapiero, publié chez Mémoire d’encrier, est difficilement classable et c’est bien pour cette raison qu’il retient notre attention. Aussi, parce qu’il est plus que jamais contemporain de par les thèmes abordés. «À marée basse basse, on découvre les corps des noyés. Je veux écrire à marée basse», nous prévient l’autrice…

Dans Marécages de l’utopie (Héliotrope), la vingtenaire Catherine Fatima décrit avec sincérité ses fantasmes et désillusions par rapport au sexe opposé. Prenant la forme d’un journal, ce roman fera très certainement écho à la génération désabusée des milléniaux.

«Femmes manifestes» dans LQ

Pour son édition de mars, la revue littéraire Lettres québécoises (LQ) donne la parole à une vingtaine d’autrices dans le cadre d’un grand dossier nommé «femmes manifestes». Le tout est superbement illustré par les collages de Julie Doucet et piloté par Vanessa Bell et Annabelle Moreau.

«Chaque texte, chaque poème, chaque illustration est une manifestation furieuse, une bombe, un appel et une réflexion complexe sur la création et l’expression au féminin», détaillent-elles en éditorial.

Dans les textes signés notamment par Martine Delvaux, Gabrielle Giasson-Dulude, Nicole Brossard, Lula Carballo, Virginia Pesemapeo Bordealeau et Erika Soucy, sont abordés les abus, les violences, le féminisme, la création et l’engagement.
En kiosque le 10 mars

Les poétesses d’aujourd’hui

L’artiste canadienne d’origine indienne Rupi Kaur a publié en novembre dernier un troisième recueil bouleversant, Corps refuge (Guy Saint-Jean Éditeur). Ses mots si justes et si beaux sur sa condition de femme résonnent à l’infini. Nous ne pouvons que vous dire de courir chez votre libraire pour vous procurer cet incontournable bijou de poésie.

On vous suggère aussi deux ouvrages parus aux Éditions du passage. D’abord, le très aérien Mythe précédé de Gloria signé Mykalle Bielinski, né de ses précédents spectacles portant les mêmes noms. Puis, Te dire où de Sara Dignard pour sa dimension plus incarnée, presque charnelle, des mots.

Deux œuvres jeunesse

Quoi de plus universel que les menstruations? La moitié de la planète vit avec cette réalité chaque mois. Malgré cela, le sujet est encore tabou, surtout chez les adolescentes qui l’apprivoisent. Dans une approche ludique et instructive, le joli livre illustré C’est beau, le rouge de Lucia Zamolo démystifie avec beaucoup d’esprit et d’humour ce phénomène. Aux éditions La courte échelle

Dans Les effrontées – l’histoire pas plate de 21 Québécoises audacieuses, Christine Renaud dresse le portrait de femmes inspirantes qui ont fait progresser  la société dans différents domaines. Parmi elles, Thérèse Casgrain, Céline Dion, Mélissa Mollen-Dupuis, Régine Chassagne, Louise Arbour et Dre Joanne Liu. Le tout est agrémenté de colorées illustrations. Aux éditions les Malins

Féminisme à l’écran

Impossible de ne pas évoquer le festival Filministes qui se tient gratuitement en ligne jusqu’au 12 mars sur Tënk. Cinq longs métrages, dont nos coups de cœur Traversées de Caroline Côté et Florence Pelletier et Niña Mamá d’Andrea Testa, ainsi qu’une cinquantaine de courts sont au programme. À noter aussi le cycle Filminounes, une séance de cinéma coquine, qui apportera une réflexion sur la pornographie féministe.

Les cinémas Beaubien et du Musée souligneront aussi la Journée internationale des femmes avec deux projections spéciales le 8 mars. Le premier recevra la réalisatrice Anaïs Barbeau-Lavalette pour son film La Déesse des mouches à feu à 17h pour une séance-discussion dont les profits iront à l’organisme Tel-jeunes. Au même moment, la cinéaste Kim O’Bomsawin sera au cinéma du Musée pour parler de son documentaire consacré à Joséphine Bacon, Je m’appelle humain.

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