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Montréal: la pandémie accélère l’exode urbain

L’année 2020 a accéléré la migration immobilière des Montréalais vers les banlieues et au-delà, constate un rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

L’année 2020 est venue modifier les modes de vies des ménages que ce soit au niveau professionnel ou personnel. Le télétravail s’est imposé dans la vie des entreprises et le confinement a peut-être «créé chez certaines personnes un désir d’avoir une habitation de plus grande taille».

«Depuis le début de la pandémie, un plus grand nombre de Montréalais ont acheté une habitation en banlieue. Cette migration plus importante semble aussi maintenant déborder dans certaines municipalités régionales de comté limitrophes du Grand Montréal», constate l’économiste Francis Cortellino.

Cet exode se concrétise au-delà de la banlieue montréalaise. Le nombre de personnes quittant l’Île de Montréal pour des régions limitrophes a augmenté. «Leur nombre est passé de 7300 personnes en 2019 à 8800 en 2020», dénombre le rapport.

Ce même phénomène se vérifie à partir des banlieues vers d’autres régions limitrophes.

«26 700 personnes vivant dans cette zone en 2020 étaient parties vivre dans des municipalités limitrophes se trouvant à l’extérieur du Grand Montréal, alors que ce nombre n’était que de 23 900 en 2019.».

Razzia des Montréalais pour les maisons unifamiliales

Le nombre de maisons unifamiliales achetées en banlieue par des ménages en provenance de l’île de Montréal est passé de 6700 en 2019 à 8700 en 2020.

Cette tendance d’achat s’est accélérée sur la deuxième partie de l’année 2020. En effet, sur les six premiers mois de 2020 (janvier à juin), ces achats de maisons représentaient 3700. Cela passe à 5000 sur les six derniers mois de l’année. Preuve que la situation pandémique a accéléré un exode urbain.

Le SCHL précise dans son rapport que «de 2015 à 2019, la proportion annuelle de maisons unifamiliales achetées en banlieue par des ménages provenant de l’île de Montréal oscillait autour de 22-24%». En 2020, cela augmente à 29%.

Cet engouement rapide provenant de l’île de Montréal, ajouté à la demande de maisons unifamiliales en banlieue à créer «une pression sur les prix».

«La croissance du prix médian des maisons unifamiliales dans les divers secteurs de banlieue en 2020 a été plus élevée que sur l’île de Montréal, une première depuis plusieurs années», indique le rapport du SCHL.

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