Police et Premières Nations: des équipes mixtes, notamment à Joliette
Québec réserve une enveloppe de 11,7 M$ sur quatre ans pour mettre en place de nouvelles équipes mixtes visant à améliorer les relations de la police avec les Premières Nations de certaines régions. L’une de ces équipes sera située à Joliette, où a eu lieu le tragique décès de Joyce Echaquan, qui a bouleversé la province.
Ces équipes seront également déployées dans les villes de Maniwaki, de Roberval et de Chibougamau. Elles seront composées de policiers et d’intervenants communautaires qui auront reçu une formation spéciale. «La formule des patrouilles mixtes a fait ses preuves ici et ailleurs en Amérique, et je suis convaincue qu’elle entraînera une fois de plus des changements positifs dans nos milieux de vie», a indiqué la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, lors d’une conférence de presse, lundi.
Les intervenants communautaires choisis recevront une formation spéciale pour agir auprès d’individus aux prises avec des problèmes comme la consommation d’alcool et de drogues, la rupture sociale et l’itinérance. Le mandat des équipes sera d’orienter rapidement les personnes vulnérables vers les services appropriés, et de veiller à la cohabitation entre les personnes en situation d’itinérance et les populations locales.
«Les relations entre les Premières Nations et la police doivent être renforcées. Une représentation adéquate des Premières Nations est essentielle dans le contexte actuel, et nous devons y travailler ensemble dans un esprit de réconciliation», affirme le chef du conseil de bande de Kitigan Zibi, Dylan Whiteduck.
La création de ces équipes découle d’une recommandation de la commission Viens, la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec. Le Groupe d’action contre le racisme avait également souligné les mérites d’une telle initiative.
Il y a près d’une semaine, Québec annonçait la création d’un poste de conseiller en développement communautaire autochtone à la Division de la prévention et de la sécurité urbaine au sein du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).