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«Tu viens d’où?»: la difficile danse entre identité québécoise, immigration et Premières Nations

Qu’est-ce qu’un Québécois? Qui considère-t-on comme québécois? Qui peut se dire québécois?  

La question paraît simple, mais dans une province où l’identité collective est indissociable d’une langue, d’une culture et d’une importante lutte pour l’affirmation nationale, elle n’est pas anodine. Du moins, des milliers de Québécois, issus notamment de l’immigration ou des Premières Nations, se la posent quotidiennement.

Pour certains, comme la chroniqueuse Dalila Awada, l’appartenance à l’identité québécoise est sans équivoque, alors que d’autres, comme l’humoriste Renzel Dashington, ne sentent pas qu’ils y sont les bienvenus.

La question qui résume le plus cette ambiguïté identitaire, c’est: «Tu viens d’où?» Généralement anodine pour celui qui la pose, elle est souvent perçue par ceux qui la reçoivent comme une remise en question de l’appartenance identitaire. Si je viens d’ailleurs, se dit-on, est-ce que je suis d’ici?

Dans cette série que nous nommons Tu viens d’où?, nous nous intéressons à la question de l’identité au Québec, vécue par ceux qui ne font pas partie de la majorité canadienne-française historique. Quatre personnalités publiques québécoises issues de la diversité nous font part de leur quête identitaire et de leur relation avec le «nous» québécois.

DALILA AWADA

La Québécoise aux racines libanaises Dalila Awada a grandi dans le Montréal des années 1990. Très impliquée dans le débat social entourant le projet de Charte des valeurs québécoises, elle devient une personnalité publique, puis une chroniqueuse. Fière de son identité québécoise, elle défend le droit d’aimer sa société comme elle l’entend.

RENZEL DASHINGTON

L’humoriste montréalais d’origine haïtienne Renzel Dashington se démarque par son humour engagé. Souvent déchiré entre son désir d’appartenir à la société et le racisme qu’il y vit, il passe plusieurs années à «se chercher», à vivre comme un caméléon avant de finir par se trouver.

NOÉMIE LEDUC-VAUDRY

Noémie a été adoptée en Chine par une famille québécoise alors qu’elle était bébé. Pendant toute son enfance, elle tente de trouver un équilibre entre l’identité asiatique que lui renvoie sa société d’adoption et l’identité profondément québécoise qu’elle ressent au fond d’elle-même. La comédienne se demande si on peut être à la fois asiatique et québécoise.

SAMIAN

Né d’un père québécois et d’une mère autochtone, le rappeur Samian grandit en étant à la fois accepté et rejeté par chacune de ses cultures. Grand défenseur de la cause des Premières Nations, il œuvre à créer des ponts entre la société québécoise et les peuples autochtones.

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