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Le REM de l’Est au cœur de la revitalisation de l’est de Montréal

La ministre responsable de la métropole, Chantal Rouleau et la mairesse de Montréal, Valérie Plante, étaient les invitées d'un dîner-causerie de la Chambre de commerce de l'est. Photo: Josie Desmarais/Métro

L’offre de transports en commun fait partie des clés de la revitalisation de l’est de Montréal. Selon les deux invitées présentes lors d’un dîner-conférence à l’occasion du 3e anniversaire de la signature de la Déclaration pour revitaliser l’Est de Montréal, soit la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la région de Montréal et de la Métropole, Chantal Rouleau, et la mairesse de Montréal, Valérie Plante, il s’agit presque d’une condition sine qua non.

Dans le cadre d’un dîner-conférence organisé par la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM), la ministre Rouleau et Mme Plante, déjà présentes pour la signature en 2018, ont décrit les projets de transport collectif comme les conditions gagnantes d’un futur dynamisme économique dans l’Est. Le REM de l’Est, qui fait encore l’objet de consultations, est «d’une importance capitale». Mme Rouleau l’encense même, forte de son expérience de la veille, alors qu’elle a pu voir le REM «de l’Ouest» en activité. «Ce mode de transport agira comme catalyseur du développement et de la transformation de l’Est. Il va attirer des entreprises, des institutions, des familles.»

Toutefois, des groupes de citoyens rejettent le projet tel quel, arguant qu’il ne répond pas aux besoins, et demandent une étude dirigée par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

La ministre responsable de la région métropolitaine, Mme Rouleau, en a profité pour annoncer que le projet Stations programmatiques pour le REM de l’Est, de l’Alliance pour l’Est de Montréal, reçoit un soutien de 670 500 $ de Québec. «Il vise à concevoir et à mettre en œuvre une vision intégrée pour les aménagements limitrophes des futures stations du REM de l’Est.»

Des projets comme le SRB Pie-IX, qui sera inauguré en 2022, le prolongement de la ligne bleue et le REM de l’Est vont permettre de «désenclaver» certains quartiers, car «l’Est a été hypothéqué». Désenclaver des quartiers permet d’ailleurs d’accroître la sécurité. «Ultimement, lorsqu’on désenclave des quartiers avec des projets de transports collectifs, [cela] permet aux jeunes d’accéder aux zones de savoir, aux travailleurs d’accéder aux zones de travail, ce sont des gestes à poser. Partir de Pointe-aux-Trembles pour aller à l’Université de Montréal, c’est 1h45 pour un étudiant», explique Mme Rouleau.

Du côté de Valérie Plante, le REM de l’Est est essentiel, mais pose un défi d’intégration urbaine, concède-t-elle. «Dans le REM 2.0, on traverse des quartiers et des milieux de vie, ça on en est très conscient. On doit réunir toutes les conditions pour que ce projet en soit un dont les gens sont fiers. […] C’est complexe, on ne se le cachera pas. Je suis convaincue qu’on fera le meilleur projet possible.» La bonification du maillage du territoire de l’Est fait partie des «must» pour la revitalisation, croit l’élue.

Le président et chef de la direction de la Société de développement Angus, Christian Yaccarini, veut aussi réussir le défi de la revitalisation de l’Est et mise en partie sur le futur REM pour ce faire. «L’est de Montréal doit se développer économiquement. On a le volet social dont il faut s’occuper, mais aussi le volet économie. Les terrains décontaminés serviront à cela. Le REM de l’Est va servir à cela. […] On espère aussi annoncer une zone d’innovation en santé bientôt.»

La ministre responsable de la métropole, Chantal Rouleau, et la mairesse de Montréal, Valérie Plante, étaient les invitées d’un dîner-causerie de la Chambre de commerce de l’Est. / Josie Desmarais/Métro

«Passer du gris au vert»

L’Est est vu comme une terre fertile à la transition écologique. «À ceux qui ne le croyaient pas, c’est dans l’Est que ça se passe», lance Chantal Rouleau.

Nous devons passer du gris au vert. Nous mesurons combien ce travail de réhabilitation est nécessaire pour assurer une relance environnementale durable et réussie. C’est le premier pas pour faire de l’Est un leader de l’économie verte et de l’innovation.

Chantal Rouleau, ministre responsable de la région métropolitaine

En ce sens, Québec avait débloqué 100 M$ pour la décontamination des terres de l’Est, mais Mme Plante aimerait accélérer ce dossier, ralenti par la pandémie. «Pour ce faire, on a décidé de travailler avec la CCEM pour mettre en place une campagne de mobilisation des propriétaires de terres contaminées pour les encourager à bénéficier de l’aide généreuse du gouvernement. On a remarqué que, oui, des propriétaires trouvent ça intéressant, mais c’est peut-être contre nature de décontaminer avant même qu’il y ait un projet. Nous, on veut l’inverse, on veut décontaminer. Comme ça, on sera prêt. Il y a tout un travail de mobilisation à faire», explique-t-elle.

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