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REM de l’Est: le CEM-E réitère son opposition au projet

Les nouvelles voitures du REM
Photo: Josie Desmarais, Métro

Le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) réitère son opposition au projet du Réseau express métropolitain (REM) de l’Est dans une lettre envoyée vendredi au premier ministre du Québec, François Legault.

Disant souhaiter l’amélioration du transport collectif dans l’est de Montréal, le CEM-E indique dans cette lettre refuser toutefois «avec vigueur, comme un grand nombre de regroupements et de spécialistes, le projet du REM de l’Est».

Joint par Métro, le vice-président et responsable du dossier de transport collectif du CEM-E, Daniel Chartier, fait remarquer que les premiers jours de l’annonce du REM de l’Est, «il y avait une approbation absolument extraordinaire, mais plus le temps passe, plus l’approbation descend, et elle descend à une vitesse accélérée».

Face à la désagrégation de l’acceptabilité sociale du projet, ce ne sont pas simplement des ajustements qui doivent être faits; il est nécessaire de remettre en question l’ensemble du processus, selon M. Chartier.

Le Collectif reproche l’opacité du processus et soutient que les véritables données sur les fondements et le financement du projet restent «presque entièrement secrètes».

«D’après le contrat [de la Caisse de dépôt et placement du Québec], ils ont une capacité de confidentialité excessive qui est contraire aux règles de bonne gouvernance», déplore le vice-président du CEM-E.

Le CEM-E demande donc que des études indépendantes soient faites.

Un projet «cannibale»

L’organisme redoute également que le REM de l’Est cannibalise les autres systèmes du transport collectif et leur clientèle, par exemple sur la ligne verte du métro de la Société de transport de Montréal (STM) et le SRB-Pie-IX.

N’empêche que certains secteurs comme l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles ne sont pas desservis par le métro et pourront profiter d’un service rapide de transport.

À cet argument, Daniel Chartier reconnaît le besoin, mais répète qu’une analyse indépendante est nécessaire.

Le CEM-E demande que l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) soit mandatée pour réaliser une analyse des besoins en transport collectif dans l’est de Montréal.

«Le problème, c’est que quand [Philippe] Couillard a créé l’ARTM, il s’est empressé de lui casser les deux jambes quelques mois plus tard en donnant le mandat du REM de l’Ouest à CDPQ», rappelle M. Chartier.

Un geste qu’il critique et qui fait que tous les transporteurs collectifs sont au service du REM, selon lui.

Les propriétaires du REM vont avoir un droit de regard sur la façon dont fonctionnent les transports collectifs. Ça n’a pas de bon sens!

Daniel Chartier, vice-président du CEM-E

Des pouvoirs que Daniel Chartier qualifie d’excessifs et qui seront particulièrement problématiques lorsque le REM sera vendu à un entrepreneur privé.

Interrogé au sujet de la lettre lors d’une mêlée de presse lundi, François Legault a renvoyé la balle à la mairesse Valérie Plante, soulignant qu’avec sa réélection récente, elle « a toute la légitimité pour faire des propositions ».

Le premier ministre dit compter sur la Ville de Montréal et la CDPQ pour qu’elles travaillent ensemble sur un projet qui va être appuyé par Valérie Plante.

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