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«Il faut rassurer la population», croit la commandante du PDQ 46

La commandante Mercier est entrée en poste en novembre dernier. Photo: Jason Paré, Métro Média

Le poste de quartier 46 du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) est allé à la rencontre des citoyens d’Anjou le 15 juin, pour présenter son équipe estivale. Métro a profité de l’occasion pour rencontrer la nouvelle commandante Hélène Mercier, entrée en poste en novembre dernier.

À la tête d’une cinquantaine de policiers et d’une vingtaine de brigadiers, la commandante a dû faire face peu de temps après son arrivée à un homicide par arme à feu d’un jeune homme de 20 ans.

«Avant l’événement, j’avais déjà pris contact avec tous mes partenaires communautaires, institutionnels, publics, les élus. Donc, lorsque c’est arrivé, je les ai tous rappelés et on a travaillé rapidement en collaboration», raconte-t-elle.

Avec l’Équipe de concertation communautaire et de rapprochement (ECCR) du SPVM, les policiers ont fait du porte-à-porte pendant les trois jours suivants l’événement, survenu le 2 décembre.

«Il fallait rassurer notre population», explique la commandante Mercier, précisant que le crime n’a pas été résolu jusqu’à ce jour.

En plus de faire des actions «de visibilité», la commandante Mercier considère qu’il est important d’être transparent avec la population lorsque ce genre d’événement se produit.

L’équipe estivale du PDQ 46. Photo: Jason Paré, Métro Média

Selon elle, plusieurs appels pour des coups de feu sont non fondés.

«Je dirais à 90% et plus, ils sont non fondés. Ce qu’il faut prendre comme habitude, c’est de rappeler nos citoyens et leur dire qu’on est allé sur les lieux, que ce sont des feux d’artifice ou des pétards… Si l’on ne les rappelle pas et que l’on ne fait pas un suivi avec eux, dans leur tête, c’est un coup de feu et ça leur fait peur.»

Zone d’échange

En septembre dernier, la prédécesseuse d’Hélène Mercier inaugurait, en collaboration avec l’arrondissement d’Anjou, une zone d’échange aux abords du PDQ 46 afin que les citoyens puissent conclure en toute sécurité les transactions initiées sur des plateformes en ligne.

Confirmant que la zone d’échange sécurisée est utilisée par les citoyens, la commandante croit à l’effet dissuasif d’un tel aménagement.

«En partant, si quelqu’un a une mauvaise intention, il ne voudra pas se présenter à cet endroit, alors c’est certain que c’est dissuasif et ça va peut-être mettre fin à la transaction», assure-t-elle.

Et si la personne est présente, il y a une caméra 24h sur 24, 7 jours sur 7. Ça va rassurer le citoyen. Il faut l’utiliser.

Hélène Mercier, commandante du PDQ 46

Invitant la population à utiliser la zone d’échange, la commandante souhaite que cette pratique se propage dans les autres PDQ.

Équipe estivale

Pour la période estivale, six cadets policiers s’ajoutent à l’équipe du PDQ 46. Deux patrouilleurs et un superviseur circuleront également à vélo au cours de l’été.

La commandante a également demandé la présence de la cavalerie dans le parc des Roseraies et le parc Goncourt.

«Les jeunes et les familles aiment voir les chevaux, mais ça l’a aussi un effet dissuasif.»

Si certains citoyens remettent en question l’utilité des cadets policiers puisqu’ils n’ont pas de pouvoir coercitif, la commandante soutient que ces derniers permettent de faire de la prévention et servir d’yeux pour les autres policiers.

Parfois, certaines personnes ne veulent pas parler avec des policiers, explique la commandante, mais veulent en revanche parler avec des cadets, ce qui permet l’échange d’informations. «Les cadets apprennent le métier, ce sont nos futurs policiers, précise-t-elle. Tout ce qui est enjeu social, les cadets sont déjà formés et parfois, nos gens, tout ce qu’ils veulent, c’est parler.»

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