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Jeanne-Mance–Viger: des visions différentes en logement

Photo: Archives, Métro Média

Saint-Léonard est à la traîne en matière de logements sociaux, soulignent plusieurs organismes communautaires. Et les candidats électoraux dans Jeanne–Mance-Viger ont des idées bien différentes les unes des autres pour améliorer la situation.

Avec moins de 600 logements sociaux et un taux d’inoccupation des logements très bas, le territoire de Jeanne-Mance-Viger subit la crise du logement de plein fouet.

Si le Comité promoteur du logement social (CPLS) estime, avec les chiffres de 2016, qu’il y aurait un besoin de 2100 logements sociaux à Saint-Léonard, aucun des partis en lice ne propose de cible locale pour la construction de logements sociaux.

À l’échelle de la province, la Coalition avenir Québec promet 11 700 logements sociaux en quatre ans; Québec solidaire, 50 000 en huit ans, dont 25 000 au cours des quatre premières années; le Parti libéral du Québec, 50 000 en 10 ans; et le Parti québécois, 25 000 en 5 ans.

Des cibles qui sont toutes inférieures aux besoins de 50 000 logements sociaux en cinq ans identifiés par le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).

Le Parti conservateur du Québec n’offre quant à lui aucun chiffre concernant la construction de logements sociaux.

Diverses solutions

Lors d’un débat tenu le 28 septembre, un consensus s’est établi sur la question entre les candidats locaux des trois actuels partis d’opposition. Filomena Rotiroti (PLQ), Marie-Josée Forget (QS) et Yastene Adda (candidat du PQ dans Anjou-Louis-Riel, en remplacement de Laurence Massery) ont tous les trois soutenu le retour d’AccèsLogis. Ce programme était, rappelle le coordonnateur du Comité promoteur du logement social, Simon Dumais, le «seul permettant la réalisation du logement social de l’achat du terrain aux subventions aux loyers en passant par la construction des immeubles».

Marie-Josée Forget a rappelé que certaines propositions de QS viendraient aider les locataires léonardois. En plus des logements sociaux et d’instaurer un registre des loyers, un gouvernement solidaire instaurerait un moratoire sur toutes les rénovictions dans les quartiers ou le taux d’inoccupation est inférieur à 3%. C’est le cas de Saint-Léonard.

Pour Chakib Saad, du PCQ, la solution passe par les logements privés qui coûteraient moins chers et seraient plus rapides à construire. Sa vision met de l’avant l’aide à la personne à l’aide de subventions aux loyers. Il revendique de plus la «liberté de choisir».

Enjeu de la construction

En entrevue avec Métro, la conseillère d’arrondissement Arij El Korbi a soutenu que le problème de la crise du logement dans le quartier est que «presque 100% des terrains sont construits».

La plupart des candidats ne se sont pas exprimés sur des stratégies locales pour faire face à ce constat. Seule Filomana Rotiroti, députée sortante, a mis de l’avant l’idée d’utiliser l’arrivée de trois stations de la ligne bleue pour densifier les secteurs concernés.

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