La 36e édition du Parlement étudiant du Québec est en cours
Depuis lundi, et jusqu’au 6 janvier prochain, une soixantaine de jeunes étudiants des quatre coins de la province sont réunis à l’Assemblée nationale du Québec et participent à une simulation parlementaire.
Cette simulation est devenue une véritable tradition du temps des Fêtes à l’Assemblée nationale. Il s’agit du Parlement étudiant du Québec. La cuvée actuelle est la 36e édition. Les jeunes participants, âgés de 18 à 25 ans, sont répartis dans deux caucus: les Bleu.e.s (plus à gauche) et les Rouges (plus à droite). Un troisième groupe joue le rôle de la presse parlementaire.
Au cours de la semaine, les caucus des Bleu.e.s et Rouges présenteront six projets de loi, deux budgets et deux projets de livre, qui porteront notamment sur la sécurité publique, les droits individuels, l’autosuffisance alimentaire et la démocratisation de la culture. Comme il s’agit d’une simulation parlementaire, les deux caucus s’échangeront les rôles de gouvernement et d’opposition officielle.
Quant au groupe représentant la presse, l’équipe des «journalistes», elle produit chaque jour deux journaux distincts ainsi que des reportages télévisuels afin d’alimenter les débats. Question d’ajouter au réalisme de la chose, ces reportages peuvent être consultés par le grand public sur la page Facebook du caucus des «Journalistes» au https://www.facebook.com/journalistesparlementetudiant/. Dans ce groupe, on retrouve notamment la journaliste du Devoir Lise Denis ainsi que la collaboratrice de Cogeco Nouvelles Violette Cantin.
Selon la présidente du conseil d’administration de l’Assemblée parlementaire des étudiants du Québec, Hilal Pilavci, cette simulation parlementaire est «la simulation parlementaire la plus réaliste au Québec». «Les participantes et participants doivent, notamment, prononcer des discours au Salon bleu, défendre leurs projets de loi en commission parlementaire et affronter la critique des médias. Les nombreux défis qu’ont à relever les participantes et participants font de cette simulation une expérience des plus enrichissantes», soutient celle qui est à la tête de l’organisme qui chapeaute le Parlement étudiant du Québec.
Un réalisme poussé jusqu’au bout… sauf pour les références réelles
Bien que tout soit fictif, le réalisme de la simulation est appuyé par de possibles arrivées de «crises sociales» à tout moment pendant la semaine. Par exemple, l’édition du 3 janvier du journal L’Intermédiaire, le journal de la simulation, relate qu’un important séisme a frappé Montréal. Ce tremblement de terre aurait entraîné l’évacuation de la prison de Bordeaux. De plus, une école secondaire privée de la région ne serait plus en mesure d’accueillir ses élèves. Résultat, le gouvernement en place choisit de les répartir dans «quatre écoles publiques du quartier ainsi que… dans un ancien supermarché Loblaws», rapporte Violette Cantin dans une chronique du 3 janvier.
Bref, les crises qui sont soumises aux participants sont importantes. En plus des reportages écrits que l’on peut trouver dans les éditions quotidiennes des journaux de la simulation, des diffusions en direct sur la page Facebook du caucus des journalistes témoignent des diverses conférences de presse des autorités dans de telles circonstances.
Attention cependant, rappelons qu’il s’agit d’une simulation! Il est donc interdit aux participants de traiter du monde réel pendant les débats. Selon le Règlement de la simulation daté de novembre 2019, les participants ne peuvent faire «toute forme de référence, allusion, critique ou discours portant sur un personnage politique vivant, une personnalité publique; un parti politique québécois, canadien ou étranger, le statut constitutionnel du Québec et les questions afférentes, la question nationale et le débat souverainiste, le fédéralisme canadien et la place du Québec dans le Canada, le statut des peuples autochtones, y compris leurs droits ancestraux, droits territoriaux ou droits acquis, les projets de loi actuellement à l’étude à l’Assemblée nationale du Québec, à la Chambre des communes ou au Sénat» pendant la simulation.