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Débat des aspirants maires: ménage, intégrité et transport

Photo: Denis Beaumont/Métro

Les quatre candidats à la mairie ont croisé le fer mercredi soir, lors du premier débat télévisé en français dans un format où la politesse était de mise pour prioriser les idées à travers les questions du public.

Les aspirants-maires, tous sobrement vêtus de noir, avec des cravates bleues chez les hommes, ont répondu chacun leur tour, sans droit de réplique aux questions de citoyens à propos d’économie, de transport, de valeurs et de jeunes familles.

Le chef de la Coalition pour Montréal, Marcel Côté, qui parlait fort tout au long du débat, a promis d’éliminer un cadre supérieur sur trois dans les deux premières années de son mandat. Cette centaine de mises à pied permettrait notamment de «reprendre le contrôle sur le maintien des infrastructures».

Pour sa part, Denis Coderre, de l’Équipe Denis Coderre pour Montréal, qui a gardé un ton calme et prudent, a rappelé l’importance d’instaurer un inspecteur général et de réduire la sous-traitance à la Ville. Mélanie Joly, du parti Vrai changement pour Montréal, a pour sa part indiqué qu’elle veut une administration transparente comme celle de New York où chaque décision est publique. Elle a aussi rappelé qu’il fallait changer le visage des élus.

Richard Bergeron, de Projet Montréal, a de son côté indiqué que les structures sont en place pour éviter la corruption, rappelant l’Escouade de protection de l’intégrité municipale (EPIM) et l’Unité permanente anti-corruption (UPAC). Selon lui, ces saines pratiques en terme de finance au cours des dernières années expliquent qu’il ait récolté le plus de dons populaires.

Au niveau du transport, M. Bergeron a martelé l’importance d’avoir un tramway, jugé irréaliste par ses opposants, tout en s’assurant d’obtenir la collaboration de Québec dans plusieurs dossiers. Mme Joly a rappelé l’importance d’avoir un Système rapide par bus (SRB), alors que M. Côté a proposé plus de voies réservées ainsi qu’une cohésion au sein de la communauté métropolitaine de Montréal. M. Coderre a aussi indiqué vouloir travailler avec les villes de la rive sud et nord afin de désengorger la métropole.

Tous les candidats se sont opposés à la Charte des valeurs québécoises, mais seuls Mélanie Joly et Denis Coderre ont promis d’aller en cours pour la combattre. Ils s’entendent aussi sur la nécessité d’être bilingue à Montréal, mais que la ville doit rester francophone.

Chaque candidat a aussi promis des mesures pour attirer et garder les familles sur l’île, bonifier le réseau cyclable et amener des solutions au problème d’itinérance.

Ils ont dit:

  • «Je ne suis pas comme Denis Coderre, je ne suis pas la mairesse des banlieues» – Mélanie Joly
  • «La main droite doit savoir ce que la main gauche fait» – Denis Coderre, à quatre reprises
  • «Montréal n’est pas pauvre !»- Richard Bergeron
  • «San Francisco n’a pas eu de Jeux olympiques ou d’Expositions universelles, Montréal doit être reconnue comme une ville créative, un ville de savoir, une ville qui manie le numérique comme nul part ailleurs» – Marcel Côté, à propos de sa vision de Montréal

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