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Le destin cruel des gardiens de but

Photo: Archives Getty

Dustin Tokarski est l’exemple parfait pour convaincre les parents de ne pas laisser leurs enfants devenir gardiens de but.

On ne peut que compatir avec le jeune homme – échangé au Canadien dans une transaction qui n’a pas fait les manchettes la saison dernière –, qui a bloqué 29 tirs dimanche soir contre les Sabres de Buffalo pour récolter son premier jeu blanc en carrière dans la LNH. Sérieusement, que doit-il faire de plus pour obtenir le droit de jouer régulièrement dans la LNH? Eh bien, changer de position pourrait aider.

La rumeur voulant que si on secoue un arbre au Canada des gardiens en tombent est fausse. Cependant, il y a une surabondance de talent à la position. C’était déjà le cas quand il n’y avait que 6 postes à combler dans la LNH, et c’est encore vrai maintenant qu’il y en a 60. Le nombre de choses qui doivent se produire pour qu’un athlète obtienne une de ces places est stupéfiant.

Ne pensez qu’à Tokarski (24 ans). Même s’il n’est un membre de l’organisation du Canadien que depuis un an, il n’arrive pas de nulle part. En réalité, le natif de Humboldt, en Saskatchewan, a été un champion à plusieurs niveaux.

En 2007-2008, Tokarski a mené les Chiefs de Spokane au championnat de la Coupe Memorial. Il a également joué tous les matchs durant les séries de la ligue de l’Ouest, n’accordant que 31 buts en 21 sorties. En finale de la Coupe Memorial, il a bloqué 53 tirs et a permis aux siens de battre les Rangers de Kitchener 4-1. Il a été nommé Gardien par excellence et Joueur par excellence du tournoi. L’année suivante, Tokarski a connu quelques problèmes au début des Championnats du monde juniors avant de bloquer 39 rondelles en finale tandis que le Canada battait la Suède 5-1.

Chez les professionnels, il a partagé le filet pour les Admirals de Norfolk durant la saison 2011-2012, aidant les siens à devenir une des meilleures équipes de l’histoire de la ligue américaine. En séries, il s’est emparé du poste de gardien numéro un. Il a décroché 12 victoires et a mené les Admirals à la Coupe Calder. De plus, en finale d’Association et en grande finale, il a livré une fiche de 8-0, n’allouant que six buts et affichant un pourcentage d’efficacité de ,972.

Tokarski a continué à exceller avec les Bulldogs de Hamilton, qui forment la troisième pire formation de la ligue américaine cette saison. Mais quoi faire avec lui? Carey Price n’ira nulle part et Peter Budaj a encore une année de contrat qui lui rapportera 1,4M$. De surcroît, Price aime avoir Budaj comme adjoint.

Donc, à moins d’une blessure importante ou d’un échange, Tokarski devra continuer à arrêter des rondelles à Hamilton et répondre à l’appel quand le grand club aura besoin de lui.

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