McInerney, un remède à la Di Vaio-dépendance?
En envoyant Andrew Wenger à Philadelphie en retour de Jack McInerney, vendredi dernier, l’Impact a réussi un coup fumant. Du moins à première vue…
Le tout premier choix au repêchage de l’histoire du club en MLS n’a simplement pas répondu aux attentes. Initialement vanté pour sa polyvalence (élu joueur défensif de l’année en 2011, puis joueur offensif de l’année en 2012, dans la Atlantic Coast Conference de la NCAA), l’Américain de 23 ans n’a pas su s’imposer comme attaquant dans la grande ligue. Beaucoup doutent d’ailleurs de sa capacité à remplir ce rôle, voyant en lui les qualités d’un milieu défensif (j’en suis).
Le parcours de McInerney est bien différent. Repêché par le Union de Philadelphie directement après son secondaire, celui qu’on surnomme «Jack Mac» a déjà 95 matchs en MLS au compteur (contre 51 pour Wenger) et un intéressant total de 25 buts (6 pour Wenger). À 21 ans, il représente d’ailleurs un des beaux espoirs offensifs de l’équipe nationale américaine.
«Ça fait un an et demi que, tous les deux jours, une équipe se renseigne sur Wenger et nous avons toujours dit non, a déclaré le directeur technique de l’Impact, Nick De Santis, quelques heures après la transaction. Philadelphie a montré beaucoup d’intérêt pour Andrew au cours des derniers mois, puis nous nous sommes dit qu’avec la possibilité d’avoir Jack McInerney, il fallait prendre une décision.»
Pour l’impact, McInerney pourrait représenter l’après-Marco Di Vaio, et De Santis compte tout faire pour qu’il fasse partie de l’avenir du club. Mais cette possibilité ne dépend pas seulement de la volonté montréalaise. Avec son avenir prometteur et son désir avoué de jouer en Europe, il se peut fort bien que l’Impact peine à le retenir pour les saisons à venir.
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Au-delà des spéculations quant à son possible départ, McInerney reste une grosse prise pour l’Impact, qui connaît un début de saison très ardu (0-3-2). Qu’il devienne ou non le successeur de Marco Di Vaio, il insufflera à l’attaque du bleu-blanc-noir une profondeur qui lui manque cruellement.
McInerney a rejoint ses nouveaux coéquipiers à l’entraînement hier et il fera ses débuts dans le maillot montréalais (frappé du numéro 99) dès samedi, alors que l’Impact recevra le Chicago Fire au Stade olympique.