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Julie Hivon et Maxime Dumontier, une collaboration innée

Photo: collaboration spéciale

Julie Hivon avait déjà dirigé Maxime Dumontier dans Tromper le silence. Quelques années plus tard, la réalisatrice et l’acteur refont équipe dans Qu’est-ce qu’on fait ici?, un récit d’été tourné à Granby qui suit un groupe de cinq amis dont l’écosystème est perturbé le jour où l’un deux perd la vie dans un accident de la route.

«La flamme rallumée»

Cinéma Qu'est-ce qu'on fait iciOn sait que chaque rôle change celui qui le porte. Celui dans Qu’est-ce qu’on fait ici? a redonné à Maxime Dumontier l’envie de jouer. «Avant [ce film], ça faisait longtemps que je n’avais pas tourné. Je m’enlignais plutôt pour écrire, réaliser. Avoir ça sur un plateau d’argent, la possibilité de retravailler avec Julie, ça a fait en sorte que la petite flamme s’est rallumée. Je sens que je suis allé un peu plus loin. C’était vraiment le fun.»

L’acteur qu’on a vu dans Tout est parfait souligne qu’il a eu ici la chance de «faire des scènes qu’il avait toujours rêvé de faire». Par exemple? Celle dans laquelle il «pète sa coche au bureau», ce qui cause son renvoi. «Ce genre de choses, tu les vois dans d’autres films et tu te dis : Ah! J’aimerais ça faire ça!»

Ce qu’il a aimé aussi? Les séquences de confrontation avec un policier incarné par Alexandre Goyette. Et puis le ton employé pour aborder des événements pourtant ardus. «Je trouve ça bien que le film ne soit pas du style “on s’apitoie sur notre sort et c’est don ben pas facile.” C’est sûr que ce n’est pas facile, ce sont des événements tragiques, mais l’histoire se concentre sur ce que ça peut t’amener, sur les moyens d’en sortir gagnant. Le film, moi, quand je l’ai vu, j’ai ri. Il y a des trucs drôles. Il fait beau, c’est coloré.»

«Un hommage à l’amitié»

Julie HivonPour Julie Hivon, il était primordial «d’aller vers quelque chose de très lumineux» avec son troisième long métrage. «La vie l’emporte toujours, peu importe ce qui arrive, dit-elle. Même quand ce sont des choses absolument terribles, la vie est forte.»

Porté par une trame sonore très montréalaise, dont font partie les Handsome Furs – et le non Montréalais Gordon Lightfoot! rappelle Julie Hivon –, Qu’est-ce qu’on fait ici? se déroule dans la lumière éclatante d’un soleil qui semble presque moqueur face à la tragédie qui secoue ceux qui restent. «Je voulais sentir la chaleur et ce temps qui parfois nous nargue. On dirait que c’est plus facile de s’en sortir quand il fait beau…» Pour s’en sortir, d’ailleurs, pour se consoler après la mort de leur ami, les jeunes au cœur de l’histoire imaginent des explications. S’il a perdu le contrôle de son volant, c’est à cause d’un raton qui a traversé la route, dit l’une. Non, c’était voulu, c’était un suicide, avance l’autre. Mais, pour la réalisatrice et scénariste, ce n’est qu’à partir du moment où l’on accepte la vérité qu’on peut réellement commencer son deuil, continuer, «se libérer». «C’est sûr qu’il y a de la colère, de la tristesse, du manque. Mais à travers tout ça, la vie prend un chemin. On est propulsés.»

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